"Je suis désolé pour tout ce que vous avez vécu": le créateur de Facebook Mark Zuckerberg s'est excusé mercredi au Sénat américain, interpellé sur les dangers des réseaux sociaux pour les enfants et adolescents, lors d'une audition réunissant les dirigeants de Meta, de X, de TikTok, de Discord et de Snap.
Ce sujet met d'accord les élus politiques des deux bords et de nombreuses associations qui accusent les réseaux sociaux de ne pas suffisamment protéger les plus jeunes, notamment contre les risques d'exploitation sexuelle ou de suicide.
Mark Zuckerberg (Meta), Linda Yaccarino (X, anciennement Twitter), Shou Zi Chew (TikTok), Evan Spiegel (Snap) et Jason Citron (Discord) ont donc fait face à un torrent de colère.
"Hypocrisie"
X va de son côté créer une nouvelle antenne dédiée à la modération de la plateforme, qui va recruter une centaine de personnes pour lutter avant tout contre ce fléau, d'après un communiqué publié vendredi.
Nouvelles lois
En vertu de la législation américaine, les plateformes numériques sont largement protégées de toute responsabilité juridique en ce qui concerne les contenus partagés sur leur site.
De nombreux élus souhaitent mettre en place davantage de règles pour mieux les encadrer, mais de nouvelles lois ont été bloquées par un Congrès très divisé sur les solutions et le lobbying intense des grandes entreprises technologiques.
L'une des propositions de loi existantes est le Kids Online Safety Act (KOSA), qui vise à protéger les enfants des algorithmes susceptibles de déclencher l'anxiété ou la dépression.
Une autre idée consisterait à exiger des plateformes de médias sociaux qu'elles vérifient l'âge des membres des réseaux et qu'elles interdisent complètement l'accès aux enfants de moins de 13 ans.