Près de cinq millions de km² ont été touchés par la fumée au Brésil, soit environ 60 % du territoire, selon les estimations de Karla Longo, chercheuse à l'Institut national de recherches spatiales (Inpe), à partir d'images satellite.
Les autorités argentines et uruguayennes ont signalé la présence de cette fumée dans plusieurs de leurs régions.
Le taux de particules fines (PM2,5) a atteint 69 microgrammes par mètre cube, soit près de 14 fois la limite recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La situation est également préoccupante à Rio de Janeiro, où le taux de particules fines s'élève à 26 microgrammes par mètre cube, soit plus de cinq fois le seuil recommandé par l'OMS.
Dans de nombreuses villes brésiliennes, les autorités sanitaires signalent une forte augmentation des cas de problèmes respiratoires, incluant crises d'asthme, pneumonies ou sinusites.
Ces incendies, pour la plupart d'origine criminelle selon les autorités, sont souvent liés à l'activité agricole. Ils se propagent plus facilement en raison d'une sécheresse historique, exacerbée par le réchauffement climatique, selon les experts.
Des images satellite de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) montraient clairement lundi un épais nuage de fumée grise longeant la cordillère des Andes vers le sud du continent.
Selon les données de l'INPE, le nombre de foyers d'incendies en Amazonie depuis le début de l'année a presque doublé par rapport à la même période en 2023.
D'autres régions du Brésil sont également ravagées par des feux de végétation dévastateurs ces derniers jours, notamment dans le Parc national de la Chapada dos Veadeiros, à environ 250 km au nord de Brasilia, où plus de 10 000 hectares sont partis en fumée.
Autre conséquence de la fumée des incendies: dans de nombreuses régions du Brésil, le coucher de soleil a pris des teintes rouge orangé.