Plusieurs ONG jugent le texte décevant comparé aux objectifs qui étaient visés par de nombreux pays avant la rencontre, et insuffisant pour mettre le secteur sur la trajectoire d'une réduction des émissions de CO2 dans le cadre de l'accord de Paris de 2015.
En 2018, l'OMI avait donné aux transporteurs l'objectif de réduire leurs émissions de CO2 de 50% en 2050 par rapport à 2008, ce qui était largement jugé insuffisant.
Les Iles-Etats du Pacifique, particulièrement menacées par le réchauffement climatique, voulaient aller plus loin, soutenues par les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada: -96% d'ici 2040.
Les ONG écologistes de leur côté demandaient -50% d'ici 2030 et la neutralité carbone d'ici 2040.
A l'inverse, nombre de gros exportateurs comme la Chine, le Brésil, l'Argentine, entre autres, ont freiné, affirmant que des objectifs trop stricts profiteraient aux pays riches, aux dépens des pays en développement.
Une éventuelle taxe n'apparait désormais dans le projet d'accord que dans un éventail de mesures proposées pour réduire les émissions du fret.
La très grande majorité des 100.000 navires du secteur, qui transportent 90% des marchandises dans le monde, sont propulsés par du fioul lourd. Le secteur est responsable de près de 3% des émissions de CO2 mondiales, d'après l'Onu.
Il reste toutefois beaucoup de travail pour s'assurer que le réchauffement plafonné à 1,5 degré devient une réalité.
Les ONG écologistes se montrent plus critiques.