Avant le match France-Israël, une manifestation "stop génocide"

La rédaction
10:5515/11/2024, vendredi
AFP
Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens et une banderole lors d'un rassemblement contre la tenue du match de football du groupe A2 de la Ligue des nations de l'UEFA entre la France et Israël avant le début de la rencontre, à Aubervilliers, dans la banlieue nord de Paris, le 14 novembre 2024.
Crédit Photo : IAN LANGSDON / AFP
Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens et une banderole lors d'un rassemblement contre la tenue du match de football du groupe A2 de la Ligue des nations de l'UEFA entre la France et Israël avant le début de la rencontre, à Aubervilliers, dans la banlieue nord de Paris, le 14 novembre 2024.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi soir à Saint-Denis près de Paris pour demander à la France de dire "stop au génocide" à Gaza, avant le match France-Israël au Stade de France.

Le slogan du rassemblement était
"on ne joue pas avec le génocide"
, le jour même où un comité spécial de l'ONU a conclu que les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza
"correspondent aux caractéristiques d'un génocide".

Ceint de l'écharpe tricolore, le député LFI Eric Coquerel a lancé devant quelques centaines de manifestants réunis sur la place du Front populaire à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), deux heures avant le coup d'envoi de la rencontre:
"C'est un match de seconde zone mais, fait rare, (on annonce) la présence du président de la République, du Premier ministre, du ministre de l'Intérieur, de deux anciens présidents. Comment voulez-vous que (le Premier ministre d'Israël) Benyamin Netanyahou n'entende pas 'vous pouvez continuer le génocide' ?"


"La France regarde ailleurs ou plus exactement elle regarde un match France-Israël"
, a ajouté M. Coquerel, qui a cependant estimé qu'
"un premier boycott est réussi puisqu'il y a moins de 20.000 inscrits"
pour assister à ce match.

Parmi les manifestants, Mohamed, juriste de 26 ans ne souhaitant pas donner son nom, juge que
"le problème, ce soir, c'est que le président (Emmanuel Macron) vient ainsi apporter son soutien à un gouvernement israélien clairement génocidaire, il aurait dû s'abstenir (d'assister au match), condamner Israël et appeler à des sanctions, c'est la moindre des choses".

Un autre manifestant, Sébastien Wildmann, soignant de 48 ans, membre du collectif Les blouses blanches de Gaza, dénonçant le bombardement d'un hôpital, dit:


Ce qui nous choque, c'est l'absence de réaction des gouvernements occidentaux, l'impunité dont bénéficie Israël.

Au nom d'Urgence Palestine, qui appelait à manifester, Neva Bekhtari a lancé au micro:
"Notre objectif est de dénoncer l'impunité d'Israël (...) accueilli les bras ouverts en France, même si grâce à notre pression, le ministre des Finances israélien (Bezabel Smotrich) n'est finalement pas venu"
à Paris mercredi pour participer à un gala de soutien à Israël, qui se tenait dans un lieu secret de la capitale.

A Lyon, ils étaients environ 500 à se rassembler pour une marche aux flambeaux qui s'est élancée.
"Ce n'est pas que rien n'est fait, c'est que ceux qui sont au pouvoir laissent faire",
a déploré Farid, un Lyonnais de 59 ans. 

À lire également:





#France
#Manifestation
#Match France-Israël
#Génocide
#Gaza
#Emmanuel Macron
#Éric Coquerel