Crédit Photo : MENAHEM KAHANA / AFP
Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France, Jean-Noël Barrot.
L'Union Juive Française pour la Paix (UJFP) a appelé à la démission du chef de la Diplomatie française. L'association a vivement critiqué les propos de Jean-Noël Barrot, tenus lors d'un débat à l'Assemblée nationale ce 12 novembre.
L'UJFP rappelle que le ministre a fait la déclaration suivante lors des questions au gouvernement:
"l'accusation répétée de crimes de guerre contre Israël constitue une tentative systématique de banalisation de la Shoah".
L'organisation considère cette affirmation comme une offense grave à la mémoire des victimes de génocides.
Dans un communiqué, l'UJFP dénonce des propos qui
"nient la gravité des crimes commis contre le peuple palestinien"
et qualifie cette rhétorique de
"négationniste et antisémite".
L'organisation pointe également la reprise de
"clichés qui assimilent toute critique de la politique d'Israël à de l'antisémitisme".
Ces propos, selon l'UJFP, visent à détourner l'attention des violations des droits humains en Palestine.
L'organisation va plus loin, affirmant que le ministre a
" et demande sa
.
Elle estime que
"les responsables politiques ont le devoir de respecter toutes les mémoires et de s'élever contre toute forme d'oppression, qu'elle soit passée ou présente".
Le communiqué conclut en appelant à une mobilisation citoyenne pour dénoncer ces propos et exiger une réponse institutionnelle ferme:
"Il est temps que la classe politique prenne ses responsabilités face à de tels débordements".
Cette affaire intervient dans un climat de tensions croissantes autour de la question palestinienne et de la gestion des discours mémoriels, soulevant une nouvelle fois le débat sur l'éthique en politique et la gestion des crises internationales.
En janvier dernier, une polémique similaire avait éclaté après les déclarations de Stéphane Séjourné, alors ministre des Affaires étrangères, qui avait affirmé à l'Assemblée nationale:
Accuser l'État juif de génocide, c'est franchir un seuil moral.
Ces propos, tenus en réponse à une question de la députée Danièle Obono, avaient suscité une vive controverse, notamment après un lapsus où il évoquait
"garantir les souffrances des Palestiniens"
.
Le lendemain, le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Jean-Christophe Lemoine, avait été interrogé par Anadolu sur ces déclarations. Il avait rappelé que
et évoqué le contexte historique de la Shoah pour justifier les propos de Séjourné. Tout en soutenant la Cour internationale de Justice, il avait précisé que la France considérait
"le transfert forcé des populations comme une violation grave du droit international".
Depuis une attaque transfrontalière du Hamas en octobre 2023, Israël poursuit son agression sur la bande de Gaza, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat.
Depuis, plus de 43.700 personnes ont été tuées, principalement des enfants et des femmes, et plus de 103.700 autres ont été blessées, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
L'agression israélienne a déplacé la quasi-totalité de la population du territoire dans le cadre d'un blocus permanent qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Israël est accusé de perpétrer un
en Palestine, devant la Cour internationale de Justice.
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