Israël accusé de crimes contre l’humanité à Gaza selon un rapport de l’ONG HRW

La rédaction
17:1814/11/2024, jeudi
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L’ONG Human Rights Watch accuse Israël de crimes contre l’humanité à Gaza, dénonçant les déplacements forcés massifs et les destructions généralisées.
Crédit Photo : AA / Archive
L’ONG Human Rights Watch accuse Israël de crimes contre l’humanité à Gaza, dénonçant les déplacements forcés massifs et les destructions généralisées.

Dans un rapport de 154 pages publié jeudi, l’ONG Human Rights Watch (HRW) accuse Israël de "crimes contre l’humanité à Gaza" et dénonce les "déplacements forcés massifs et destructions généralisées" orchestrés par les autorités israéliennes.

Selon l’ONG, l’État hébreu est responsable de
"déplacements forcés délibérés de civils palestiniens"
, ce qui constitue des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

HRW souligne qu’aucune justification militaire ne pourrait expliquer le déplacement massif de la quasi-totalité de la population de Gaza, souvent plusieurs fois, et que ces actions sont inacceptables dans le cadre d’un conflit armé.

Publication de l'ONG Human Rights Watch (HRW).

Le rapport indique également que les
"ordres d’évacuation"
militaires israéliens ont non seulement échoué à protéger les civils, mais ont également causé d’énormes destructions. HRW appelle la communauté internationale à
"imposer des sanctions ciblées et autres mesures"
, notamment la suspension des ventes d’armements à Israël.

L’ONG réclame également une enquête du Procureur de la Cour pénale Internationale (CPI) sur les déplacements forcés et la violation du droit au retour des personnes déplacées.

HRW précise que son rapport a été rédigé en pleine campagne militaire israélienne dans le nord de Gaza, qui a engendré une nouvelle vague de déplacements forcés de centaines de milliers de civils.


L’ONG a recueilli des témoignages de 39 Palestiniens déplacés, analysé le système d’évacuation israélien à travers 184 ordres d’évacuation et examiné des images satellite confirmant les destructions massives.

Nadia Hardman, chercheuse de la division Droits des réfugiés et migrants à HRW, déclare:
"Le gouvernement israélien ne peut prétendre garantir la sécurité des Palestiniens alors qu’il les tue sur les voies d’évacuation, bombarde les zones de sécurité et prive les civils d’accès à la nourriture, à l’eau et aux installations sanitaires"
.

HRW appelle les États-Unis, l’Allemagne et d’autres pays à
"suspendre immédiatement leurs transferts d’armements et leur aide militaire à Israël"
, soulignant qu’en continuant à fournir des armes, ces nations pourraient devenir complices de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres violations des droits humains.

Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, Israël poursuit son agression sur Gaza malgré l’appel du Conseil de sécurité des Nations Unies pour un cessez-le-feu immédiat. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, plus de 43 500 personnes ont été tuées, principalement des femmes et des enfants, et plus de 100 000 blessées.

Cette agression a entraîné le déplacement de la quasi-totalité de la population de Gaza, aggravant les pénuries alimentaires, d’eau potable et de médicaments. Israël est par ailleurs accusé de commettre un
"génocide"
en Palestine devant la Cour internationale de Justice (CIJ).

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