Le blocage par Caracas d'un vol transportant d'anciens chefs d'Etat latino-américains voulant observer la présidentielle de dimanche a contribué à alourdir une ambiance déjà tendue au Venezuela, où Nicolas Maduro brigue un troisième mandat face à l'ex-ambassadeur Edmundo Gonzalez Urrutia.
Ils nous ont fait descendre de l'avion en usant du chantage, en exerçant des pressions depuis le Venezuela.
"Si vous n'êtes pas invité..."
Mercredi, Diosdado Cabello, le puissant ancien vice-président, souvent considéré comme le numéro deux du pouvoir vénézuélien même s'il n'apparaît plus dans l'exécutif, avait déjà laissé entrevoir l'interdiction de séjour des anciens chefs d'Etat.
Ils ne vont pas venir ici nous emmer... ce pays se respecte!
Dix députés et eurodéputés du Parti populaire (PP, droite) espagnol, ainsi qu'un député colombien et un autre équatorien, ont eux dénoncé le fait de s'être fait refuser l'entrée au Venezuela à leur arrivée à l'aéroport de Maiquetia, près de Caracas.
Le gouvernement chilien a adressé vendredi soir une lettre de protestation à Caracas, qu'il accuse de faits similaires envers deux sénateurs conservateurs.
Arrestations
Les Etats-Unis, l'Union européenne et une grande partie de la communauté internationale n'avaient pas reconnu la réélection de M. Maduro en 2018 lors d'un scrutin boycotté par l'opposition et, selon elle, entaché de fraudes.
Des militants de l'opposition se sont plaints de retards et le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino Lopez, a lancé:
Alerte! Ils essaient déjà, avec des accusations tendancieuses à travers les réseaux sociaux, de gâcher le climat électoral.
L'ONG de défense des droits humains Foro Penal a déclaré vendredi que 135 personnes ont été arrêtées dans le cadre de la campagne de l'opposition, soulignant que 47 restent en détention.