L'autre sujet prioritaire au programme du sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) concerne la situation en mer de Chine méridionale, après plusieurs épisodes récents de tensions entre Pékin d'un côté, et Manille et Hanoï de l'autre.
Le Premier ministre laotien Sonexay Siphandone a donné mercredi matin le coup d'envoi du sommet.
Le conflit, qui a tué plus de 5.300 civils et provoqué le déplacement de plus de 3,3 millions de personnes selon l'ONU, représente l'un des plus grands défis que l'association ait eu à affronter depuis sa création en 1967.
Sa présence intervient dans un contexte difficile sur le terrain pour le pouvoir militaire, qui a reculé ces derniers mois dans plusieurs régions frontalières. La junte a appelé fin septembre à un cessez-le-feu et à des pourparlers de paix, mais sa proposition a pour le moment été rejetée par ses adversaires.
Mais Daniel Kritenbrink, sous-secrétaire d'État américain en charge de l'Asie de l'Est, a partagé ses doutes.
Le responsable a assuré qu'Antony Blinken ferait pression sur la junte en vue de réduire les violences, libérer des prisonniers politiques et nouer un dialogue avec l'opposition. Il a fait remarquer:
Malheureusement, nous n'avons vu virtuellement aucun progrès sur aucune de ces priorités.
La crise birmane, qui se décline sur des volets humanitaire, politique et économique, a mis en lumière des divisions au sein du bloc, où l'Indonésie, la Malaisie et les Philippines apparaissent comme les partisans d'une ligne plus dure vis-à-vis des généraux.
Au cœur des différends se trouve la question de l'appartenance des centaines d'îlots, atolls et récifs, à l'origine inhabités, qui parsèment cette mer à forts enjeux commerciaux et stratégiques.
La crise au Moyen-Orient et la guerre en Ukraine devraient aussi occuper les débats.