L'UE et l'Indonésie, plus grande économie d'Asie du Sud-Est, veulent accélérer leurs négociations commerciales bilatérales entamées en 2016, a-t-il expliqué.
Quatre séries de négociations sont prévues cette année, dont la prochaine début février, pour parvenir à un accord, selon Vincent Piket.
Mais les discussions, qui ont déjà connu 11 séries de négociations, ont été compliquées par la politique européenne de défense de l'environnement de lutte contre le réchauffement climatique dont certaines mesures ont été mal accueillies en Asie du Sud-Est.
Bruxelles et Jakarta ont plusieurs disputes commerciales en cours, notamment sur l'huile de palme, dont l'Indonésie est le premier producteur mondial, et le nickel.
Un nouvelle loi européenne visant à bannir les importations de l'UE qui contribuent à la déforestation, toujours en cours d'adoption, a suscité des critiques du gouvernement indonésien.
Le texte devrait affecter plusieurs secteurs indonésiens comme l'huile de palme, mais aussi le bois, les meubles, ou le caoutchouc.
L'Indonésie, comme la Malaisie, ont déjà déposé des recours devant l'organisation mondiale du Commerce (OMC) pour arbitrer le conflit commercial qui les oppose à l'UE sur les restrictions européennes à l'utilisation des biocarburants à base d'huile de palme.
L'UE a de son côté obtenu gain de cause contre l'Indonésie fin 2022 auprès de l'OMC à propos d'un embargo décrété par Jakarta sur les exportations de matières premières, dont le nickel, servant à l'acier inoxydable.
L'Indonésie a fait appel de cette décision mais comme l'organe d'appel de l'OMC est paralysé depuis 2019, le dossier est pour l'instant bloqué.
Les échanges commerciaux de biens entre l'Union européenne et l'Indonésie se montaient à 24,7 milliards d'euros en 2021.
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