Arnon Nampa, un avocat de 39 ans, était poursuivi pour trois publications sur sa page Facebook.
Un tribunal de Bangkok a condamné mercredi une importante figure du mouvement pro-démocratie en Thaïlande à quatre ans de prison supplémentaires pour lèse-majesté, en vertu d'une loi clivante que l'opposition progressiste appelle en vain à changer.
"La cour criminelle l'a condamné à quatre ans d'emprisonnement"
, a déclaré à l'AFP une représentante d'un collectif d'avocats pour les droits humains.
Arnon Nampa, un avocat de 39 ans, était poursuivi pour trois publications sur sa page Facebook, mises en ligne début 2021 durant les contestations contre la monarchie.
Le militant purge déjà une autre condamnation de quatre ans d'emprisonnement pour lèse-majesté, prononcée en septembre dernier, dans une autre affaire ayant trait aux protestations populaires de 2020 et 2021.
La loi de lèse-majesté en Thaïlande, considérée comme l'une des plus sévères au monde de ce type, punit jusqu'à quinze ans de prison toute insulte visant le roi Maha Vajiralongkorn et sa famille.
Mais son usage a été détourné pour éteindre toute voix dissidente, ont alerté des organisations de défense des droits humains, notamment à la suite des manifestations massives réclamant une refonte en profondeur du système.
Depuis le déclenchement du mouvement, plus de 200 personnes, dont des mineurs, ont été accusées d'avoir enfreint la loi de lèse-majesté.
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