Le géant gazier russe Gazprom, en proie à des difficultés financières résultant de l'assaut de Moscou contre l'Ukraine, envisage de supprimer environ 40% des postes au sein de son siège à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), a indiqué lundi à l'AFP un porte-parole du groupe.
Le géant gazier russe Gazprom, en proie à des difficultés financières résultant de l'assaut de Moscou contre l'Ukraine, envisage de supprimer environ 40% des postes au sein de son siège à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), a indiqué lundi à l'AFP un porte-parole du groupe.
Cette annonce intervient deux semaines après la fin du lucratif transit de gaz russe via l'Ukraine, une décision prise par Kiev pour limiter les revenus de Moscou après trois ans de conflit.
Gazprom, fleuron de l'économie russe et dirigé par Alexeï Miller, un très proche de Vladimir Poutine, doit faire face depuis 2022 à la brusque réduction du marché européen.
En 2023, Gazprom, qui dispose du monopole pour les exportations de gaz russe, a enregistré une perte nette de près de sept milliards de dollars, une première en plus de vingt ans.
Les mauvaises nouvelles s'accumulent depuis trois ans pour le groupe: après la fin des livraisons à l'Allemagne, à la suite du sabotage de Nord Stream en mer Baltique en septembre 2022, le transit de gaz russe via l'Ukraine s'est terminé le 1er janvier.
A ce stade, seul demeure le gazoduc TurkStream, sous la mer Noire, pour approvisionner l'Europe en gaz russe par tube. Et l'Union européenne a déjà dit vouloir s'affranchir de tout gaz naturel venant de Russie à l'horizon 2027.
Les sanctions américaines visant Gazprombank, le bras financier du groupe, pèsent aussi directement sur les finances de Gazprom.