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La réforme des retraites de 2023, au cœur de ces tensions, avait été imposée par l'exécutif d'Élisabeth Borne via l'article 49.3, faute de majorité à l'Assemblée nationale.
Le Rassemblement national (RN) a réaffirmé ce jeudi son engagement à voter en faveur de l'abrogation de la réforme des retraites à 64 ans, défendue par La France Insoumise (LFI) dans le cadre de sa niche parlementaire.
Lors d'un discours à l'Assemblée nationale, le député RN de Moselle, Kévin Pfeffer, a justifié cette décision en rappelant l'importance de
les promesses faites aux électeurs.
"Nous étions toujours au rendez-vous"
, a-t-il martelé, citant la mobilisation de son groupe aux étapes clés du processus législatif, y compris un recours au Conseil constitutionnel.
Évoquant la mise en place, en 2027, d'une réforme
par un éventuel gouvernement RN, il a ajouté:
Fidèle à notre ligne, dans l'unique intérêt des Français, nous voterons pour ce texte d'abrogation.
Pour Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, cette proposition de loi marque un moment clé dans la lutte contre une réforme imposée sans consensus.
Dans son discours passionné, elle a qualifié cette abrogation de
"bascule historique". "Le peuple violenté, méprisé et indigné vient reprendre les deux ans de vie que vous avez tenté de lui arracher"
, a-t-elle déclaré, rappelant les mois de mobilisation populaire qui ont suivi l'adoption de la réforme en 2023.
Des obstacles parlementaires majeurs
Malgré cet alignement ponctuel entre LFI et le RN, la possibilité de voter sur cette loi avant la fin de la journée reste incertaine
. Le millier d'amendements déposés par les députés de la majorité gouvernementale sont perçus comme une tentative d'obstruction parlementaire.
Mathilde Panot a dénoncé cette stratégie, accusant le gouvernement d'organiser un blocage du débat:
"Ne pas permettre un vote sur un sujet aussi crucial serait insupportable".
La réforme des retraites de 2023, au cœur de ces tensions, avait été imposée par l'exécutif d'Élisabeth Borne via l'article 49.3, faute de majorité à l'Assemblée nationale.
Le projet de réforme et le passage en force avaient suscité des mois de manifestations massives à travers la France, mobilisant syndicats et citoyens contre l'élévation de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans. Qualifiée d'
par ses opposants, la réforme avait également cristallisé les critiques sur l'utilisation répétée de mécanismes perçus comme antidémocratiques.
Si la proposition d'abrogation n'est pas adoptée d'ici minuit, elle sera enterrée faute de temps, illustrant les limites des niches parlementaires face aux stratégies dilatoires. Cependant, la bataille dépasse ce simple texte. Pour LFI, il s'agit d'un combat contre la
du gouvernement. Pour le RN, c'est une opportunité de renforcer sa position sur un sujet clé auprès de ses électeurs.
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