Les rebelles du M23, censés amorcer le 28 février courant un retrait de leurs positions selon un nouvel échéancier des Chefs d’Etat de l’Afrique de l’Est, se sont emparés dimanche, de la cité stratégique de Rubaya où les minerais stannifères sont exploités en quantité industrielle dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Rubaya tombe 48 heures après la prise d’une autre cité importante donnant accès sur plusieurs villes de la province du Nord-Kivu.
Neutralisée en 2013 par les forces gouvernementales et les Casques bleus, la rébellion du M23 a repris les armes fin 2021. Elle s'est emparée de vastes localités dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi dans la province du Nord-Kivu qui baigne dans le conflit armé depuis trois décennies comme toutes les provinces de l’Est congolais.
Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir le M23, mais Kigali s'en défend, accusant pour sa part l’armée congolaise de collusion avec les rebelles Hutu rwandais FDLR accusés de génocide (1994) au Rwanda.
La Communauté des États d'Afrique centrale (CEEAC) a condamné, samedi lors d’un sommet, le M23 mais n'a pas pointé la responsabilité de Kigali. Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a demandé des sanctions contre le Rwanda.