Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président russe Vladimir Poutine en Russie. Crédit photo: STR / KCNA VIA KNS / AFP
Le Japon a souligné jeudi un risque de "violation" des sanctions des Nations unies sur l'armement de la Corée du Nord après la rencontre mercredi entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
"Nous surveillons (les discussions entre Moscou et Pyongyang, NDLR) avec inquiétude"
, notamment parce qu'il y a
"la possibilité que cela aboutisse à une violation de l'interdiction par le Conseil de sécurité des Nations unies de transactions liées aux armes avec la Corée du Nord"
, a déclaré la nouvelle ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa.
Les dirigeants russe et nord-coréen se sont rencontrés mercredi au cosmodrome de Vostotchny, dans l'Extrême-Orient russe, pour renforcer les liens entre leurs deux pays.
M. Poutine a notamment évoqué devant la presse des
de coopération militaire avec Pyongyang, malgré les sanctions internationales visant la Corée du Nord à cause de ses programmes nucléaires et de ses missiles en développement.
Les États-Unis ont déjà fait part de leur préoccupation devant la relation de défense
entre les deux pays, et ont prévenu qu'ils n'hésiteraient pas à imposer de nouvelles sanctions contre Pyongyang et Moscou le cas échéant.
Washington redoute aussi un éventuel accord de livraisons de matériel militaire nord-coréen à la Russie pour soutenir son effort de guerre en Ukraine, même si rien n'a été communiqué officiellement sur ce sujet par Moscou et Pyongyang à ce stade.
Mme Kamikawa, qui a été nommée mercredi à la tête de la diplomatie japonaise à l'occasion d'un vaste remaniement du gouvernement, a répété que l'invasion russe de l'Ukraine
"ne pouvait être acceptée"
et que le Japon avait demandé aux pays tiers de ne pas fournir un quelconque soutien aux forces russes dans ce conflit.
Mme Kamikawa a aussi rappelé que le Japon avai
t "de nombreux problèmes et préoccupations"
par rapport à la Chine, tout en souhaitant que les deux pays s'efforcent de bâtir ensemble des
"relations constructives et stables".
Elle a notamment appelé Pékin à se comporter
par rapport au rejet en mer de l'eau de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) qui a débuté fin août.
La Chine avait immédiatement réagi en suspendant toutes ses importations de produits de la mer nippons, en dépit de garanties de sécurité de l'opération apportées par le Japon et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui supervise le processus.
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