Crédit Photo : SEBASTIEN BOZON / AFP
"X" est inaccessible au Pakistan (depuis samedi), parce qu'il est utilisé par le public pour manifester", a déclaré à l'AFP Usama Khilji.
Le réseau social "X" restait perturbé mardi dans tout le Pakistan pour le troisième jour d'affilée, après des élections entachées d'innombrables accusations de fraudes.
Les perturbations ont commencé samedi soir, après qu'un haut fonctionnaire a publiquement affirmé avoir aidé à truquer les élections législatives et provinciales du 8 février.
"X est inaccessible au Pakistan (depuis samedi), parce qu'il est utilisé par le public pour manifester"
, a déclaré à l'AFP Usama Khilji, un militant des libertés dans l'espace numérique.
L'accès à
"X" (anciennement Twitter) restait compliqué mardi dans la capitale Islamabad et les mégapoles de Lahore et Karachi, ont constaté des journalistes de l'AFP.
L'Autorité pakistanaise des télécommunications (PTA) et le ministère de l'Intérieur n'ont pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
Le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), parti de l'ancien Premier ministre emprisonné Imran Khan, avait appelé à des manifestations dans tout le pays après l'admission de culpabilité samedi du haut fonctionnaire qui a parlé de trucage des élections. De petits rassemblements se sont tenus dans les grandes villes.
Malgré la répression des autorités, les candidats indépendants soutenus par le PTI qui n'avait pas été autorisé à concourir sous ses propres couleurs ont obtenu le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale à l'issue des législatives.
Mais sans majorité absolue et refusant toute alliance, le PTI a assisté à l'annonce de la création d'une coalition l'excluant, autour de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif, arrivée en deuxième position.
De nombreuses allégations de manipulation ont accompagné les élections, après que les autorités ont coupé le réseau de téléphonie mobile le jour du scrutin et que le dépouillement a pris plus de 24 heures.
Le PTI a dénoncé des fraudes massives et affirmé avoir remporté suffisamment de sièges pour être en mesure de gouverner.
Lors de la campagne, le parti avait déjà fait l'objet de restrictions d'accès à internet et été interdit d'antenne à la télévision.
Selon l'organisation pakistanaise Bytes for All, qui défend la liberté sur internet, l'accès aux réseaux sociaux tels que TikTok, Facebook, Instagram et YouTube avait été coupé quatre fois pendant des heures en janvier, au moment où le PTI diffusait des émissions en direct.
Le gouvernement avait imputé ces coupures à des
"difficultés techniques".
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