La plus haute Cour du Pakistan a ordonné vendredi à l'organe électoral du pays d'attribuer des sièges législatifs réservés au parti d'opposition Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de l'ancien Premier ministre Imran Khan.
Plus de 220 de ces sièges réservés pour les femmes et les minorités au parlement et aux assemblées législatives provinciales ont été attribuées à l'alliance au pouvoir à la suite des élections générales du 8 février.
Le PTI n'a pas participé aux élections générales en tant que parti et ses candidats ont rejoint le Conseil sunnite Ittehad (SIC) après que le symbole de leur parti, la "batte de cricket", a été retiré par la commission électorale.
Les candidats soutenus par le PTI avaient remporté la majorité des sièges, plus de 90, lors des élections.
Mais la Cour suprême du Pakistan a rendu une décision majoritaire avec huit juges en faveur de l'annulation de l'ordre de la commission électorale, contre cinq des 13 juges de la Cour.
Les sièges réservés, au nombre de 70 au parlement et de 156 dans quatre assemblées provinciales, sont attribués aux partis politiques en proportion de leur victoire aux élections générales.
Le jugement de la Cour suprême constitue un soutien majeur pour le parti d'Imran Khan, qui est en prison depuis août dernier.
La question des sièges réservés a été soulevée après que les candidats du PTI n'ont pas été acceptés comme candidats du parti par la commission électorale, après que le symbole de la batte a été retiré par le juge en chef Qazi Faiz Isa en raison de problèmes liés à la tenue des élections internes du PTI.
La Cour suprême a ordonné à la commission électorale de finaliser le processus de nouvelle attribution dans les 15 jours.