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Quatre centrales syndicales des travailleurs du Niger ont entamé, mercredi, une grève de 48 h pour exiger du gouvernement la satisfaction de certaines de leurs revendications.
Regroupées au sein de "l'Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN)" et comptant parmi les cinq principales organisations syndicales du Niger, les quatre centrales sont l'Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN), la Confédération nigérienne de travail (CNT), la Confédération générale des syndicats libres (CGSL) et l'Union syndicale et progressiste des travailleurs (USPT).
"Cette grève est due au non-respect par le gouvernement d'un certain nombre d'engagements qu'il a pris avec les organisations syndicales depuis 2012 et qu'il n'a malheureusement pas respectés"
, a indiqué Halidou Mounkaila, secrétaire général de la CNT, dans une déclaration à Anadolu.
Parmi les engagements, il a cité l'harmonisation des indemnités pour tous les agents de l'État, le recrutement à la Fonction publique des fonctionnaires contractuels de l'éducation et de la santé et le rehaussement du salaire minimum interprofessionnel (Smig).
Estimant que le mot d'ordre est
pour cette première journée, Mounkaila Halidou a indiqué que la grève affecte plusieurs secteurs, dont l'éducation, le transport, le pétrole et la justice. Au niveau de la capitale Niamey où il n'a pas constaté une perturbation importante de la circulation, Mounkaila Halidou a expliqué que cela est dû au fait que le principal syndicat des conducteurs des taxis n'est affilié à aucune des centrales syndicales grévistes.
"Depuis que nous avons déposé notre préavis, il n'y a pas eu de contact direct entre la partie gouvernementale et nous"
, a déploré le secrétaire général de la CNT, précisant que
d'autres préavis pourraient suivre si des solutions ne sont pas apportées à leurs revendications.
Le 19 janvier courant, le président de la République Mohamed Bazoum avait reçu à son cabinet les responsables des cinq principales centrales syndicales des travailleurs. Les échanges ont tourné autour des principales préoccupations des travailleurs.