Les autorités mozambicaines ont décidé, vendredi, d'interdire les manifestations massives qui ont secoué ce pays d'Afrique australe depuis l'annonce des résultats des élections générales du 9 octobre dernier, vivement contestés par l'opposition.
Le gouvernement n'allait pas laisser les manifestations continuer à détruire le pays.
Depuis que la commission électorale nationale a annoncé les résultats officiels le 24 octobre, déclarant vainqueur à l'élection présidentielle Daniel Chapo, le candidat du Frelimo (Front de libération du Mozambique), le parti au pouvoir, avec 70 % des voix, tandis que le candidat de l'opposition, Venancio Mondlane arrivait en deuxième position avec 20 % des voix, de violentes manifestations ont éclaté dans les grandes villes et les villages du pays.
Adriano Nuvunga, directeur exécutif du Centre pour la démocratie et le développement (CDD), a déclaré, dans un communiqué, que les autorités avaient arrêté des centaines de citoyens dans tout le pays depuis le début des manifestations.
Mercredi, deux journalistes sud-africains travaillant pour la chaîne de télévision nigériane News Central TV, Bongani Siziba et Sibonelo Mkhasibe, ont été arrêtés dans la capitale Maputo alors qu'ils couvraient les manifestations. Ils ont été libérés, vendredi, à la suite de contacts diplomatiques entre l'Afrique du Sud et les autorités mozambicaines, selon le ministère sud-africain des affaires étrangères.
La semaine dernière, deux journalistes portugais qui couvraient les manifestations ont été expulsés du pays.