Feu vert du Mozambique au plus vaste projet de restauration de la mangrove en Afrique

11:176/09/2024, vendredi
AFP
Le Mozambique initie un projet ambitieux de plantation de 200 millions de palétuviers dans ses mangroves sur une durée de 60 ans, visant à lutter contre le changement climatique et à protéger ses côtes de l'érosion.
Crédit Photo : Média X (Archive) /
Le Mozambique initie un projet ambitieux de plantation de 200 millions de palétuviers dans ses mangroves sur une durée de 60 ans, visant à lutter contre le changement climatique et à protéger ses côtes de l'érosion.

Convaincu de l'importance de restaurer les écosystèmes côtiers, le Mozambique a approuvé un projet majeur visant à planter 200 millions de palétuviers dans ses mangroves au cours des 60 prochaines années. Le projet, qui commencera en novembre, a été annoncé par l'entreprise promotrice Blue Forest, basée à Dubaï.

Conformément aux informations fournies par Blue Forest, ce sera la plus vaste concession de mangrove en Afrique. L'entreprise a obtenu la licence nécessaire du gouvernement mozambicain après deux ans et demi d'études de faisabilité.


"Nous allons commencer à planter les premiers des 200 millions de palétuviers à Quelimane, dans la province de Zambezia, en novembre, en phase avec le début de la saison des pluies au Mozambique",
a déclaré à l'AFP Vahid Fotuhi, fondateur et PDG de Blue Forest.

Convaincu du potentiel écologique du projet, celui-ci prévoit la restauration des mangroves sur une superficie de 155.000 hectares, soit deux fois la taille de Singapour. En plus de ses bénéfices environnementaux, le projet devrait générer environ 5.000 emplois locaux.

Persuadés de l'efficacité des palétuviers, les experts les considèrent comme l'un des puits de carbone les plus performants au monde. Leurs racines aériennes contribuent à stabiliser les zones côtières, les protégeant de l'érosion, tout en offrant un habitat à une faune diversifiée.


Le Mozambique, avec ses quelque 2.000 km de côtes, possède un vaste écosystème de mangroves, endommagé au fil des ans par les cyclones, les inondations, ainsi que par l'exploitation forestière et le déboisement.

Convaincu de son impact sur la lutte contre le changement climatique, le projet MozBlue devrait, au cours des 60 prochaines années, capturer 20,4 millions de tonnes de CO2, a assuré Vahid Fotuhi, contribuant ainsi aux efforts mondiaux pour endiguer le réchauffement climatique.


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