Le Conseil a siégé lundi sous la présidence du roi sortant Sultan Abdullah Sultan Ahmad Shah, qui a cédé sa place mercredi à un nouveau souverain, Ibrahim Sultan Iskandar, dans le cadre d'une rotation en vigueur dans le pays.
Ni les avocats de M. Razak, ni les autorités gouvernementales n'ont pu être joints dans l'immédiat par l'AFP pour une réaction. Au pouvoir de 2009 à 2018, M. Razak avait été condamné en 2020 à 12 ans de prison dans l'affaire 1MDB, une fraude aux ramifications planétaires impliquant une branche du fonds souverain malaisien. Cette peine avait été confirmée en appel en août 2022, date à laquelle l'ex-dirigeant a été placé en détention.
En mars 2023, le tribunal fédéral malaisien avait rejeté en dernière instance son recours contre cette peine. M. Razak, 70 ans, avait affirmé ne pas avoir bénéficié d'un procès équitable, estimant que le juge de première instance avait été affecté par un conflit d'intérêts, et avançant que sa défense n'avait pas eu assez de temps pour examiner tous les documents. En Malaisie, le roi détient le pouvoir de gracier des personnalités condamnées.
Najib Razak, dont l'épouse a également été reconnue coupable de malversations en 2022, doit encore répondre de dizaines d'autres chefs d'accusation. La plupart sont liées à son rôle présumé dans le scandale 1MDB, du nom du fonds initialement destiné à développer l'économie de la Malaisie, mais dans lequel lui et ses complices sont accusés d'avoir puisé pour des achats fastueux, allant de l'immobilier à des œuvres d'art en passant par un yacht. Le scandale 1MDB a joué un rôle majeur dans la défaite de Najib Razak et de son parti aux élections de 2018.