Des Palestiniens déplacés portant des jerricans pour aller chercher de l'eau à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 janvier 2024.
Les Palestiniens dans la bande de Gaza attendent pendant des heures dans l'espoir d'accéder à un peu d'eau potable, notamment dans les régions du nord, le plus souvent forcés pour survivre de boire de l'eau sale ou non potable.
Les attaques d'Israël à Gaza se poursuivent depuis le 7 octobre malgré la réaction de la communauté internationale.
Depuis maintenant 123 jours, l'armée israélienne bombarde la bande de Gaza, allant jusqu'à empêcher l'entrée de l'aide humanitaire pour les civils, condamnant les Palestiniens à la faim et à la soif.
Les puits et les sources d'eau de la région du nord de Gaza sont systématiquement ciblés par les frappes israéliennes, provoquant de graves pénuries d'eau.
Les Palestiniens qui sont restés dans les régions du nord attendent pendant des heures devant les rares sources d'eau de la région pour avoir accès à de l'eau potable.
Le plus souvent, les Palestiniens parcourent de longues distances avant d'atteindre les sources d'eau, de peur d'être pris pour cible par les avions de guerre ou les soldats israéliens. Les habitants de Gaza attendent de longues heures et finissent par se résigner à boire de l'eau contaminée ou non potable.
Mahmoud Mohammed Salim, habitant du quartier de Tel ez-Zaghter, dans le nord de la bande de Gaza, est l'un des Palestiniens désespérés qui attendent dans la file d'attente, bidons à la main.
S'exprimant au micro d'Anadolu, Salim a déclaré patienter dans la file pour trouver un peu d'eau et ainsi satisfaire les besoins en eau de sa famille.
"Nous sommes confrontés à une très grave pénurie d'eau. En raison des attaques israéliennes, il n'y a plus de puits à Tel ez-Zaghter, ils ont détruit les puits et les infrastructures",
a-t-il précisé accablé par le désespoir.
Précisant qu'ils doivent parcourir de longues distances tous les trois jours pour satisfaire leurs besoins quotidiens en eau, Salim souligne qu'il y a une grave pénurie d'eau, de farine et de nourriture, en particulier dans les régions du nord, et que le monde entier en est conscient.
"Vous voyez les difficultés que nous traversons. Nous voulons que la situation dans laquelle nous nous trouvons s'améliore. Nous attendons de l'eau, de la farine, du fioul et de l'aide humanitaire pour la région",
a insisté Salim, s'adressant au monde musulman.
Nous ne demandons pas aux pays arabes d'envoyer des armées, mais seulement de l'aide humanitaire et du soutien.
Le Palestinien Hussein al-Arbid parcourt lui aussi près d'un kilomètre pour obtenir de l'eau.
"Nous connaissons une grave crise de l'eau. Nous parcourons de longues distances parce que les conduites d'eau ont été coupées et que les barils d'eau existants ont été détruits lors des attaques",
a-t-il souligné.
Nombreux sont ceux qui doivent parcourir une importante distance pour satisfaire les besoins quotidiens en eau, pour se laver et pour s'occuper de leurs enfants.
"Les enfants attendent des heures pour remplir de l'eau. La situation ici est très mauvaise",
a insisté al-Arbid, appelant le monde à
"aider la population de Gaza".
L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a également averti dimanche que
"l'accès à l'eau potable dans la bande de Gaza est très limité en raison des bombardements incessants d'Israël".
"L'eau, c'est la vie, et Gaza vit sans eau",
a déclaré l'organisation, ajoutant que l'accès à l'eau potable dans la bande de Gaza était limité en raison des bombardements incessants d'Israël.
L'UNRWA note également que
"la crise humanitaire à Gaza s'aggrave et que des milliers de Gazaouis vulnérables sont confrontés au risque de maladie en raison de l'acheminement limité de l'aide et de la destruction des infrastructures par les attaques israéliennes".
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