Le numéro deux de la diplomatie américaine, Kurt Campbell, a accepté la demande des autorités nigériennes lors d'une rencontre à Washington avec le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, ont affirmé plusieurs responsables américains sous couvert de l'anonymat.
Après le coup d'Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, le nouveau régime militaire a rapidement exigé le départ des soldats de l'ex-puissance coloniale française et s'est notamment rapproché de la Russie, comme le Mali et le Burkina Faso voisins, eux aussi gouvernés par des militaires.
Dans un premier temps, Washington a dit attendre une confirmation des autorités, même si les responsables américains se préparaient depuis des mois à un départ.
Les plus de 1.000 soldats américains présents au Niger sont engagés dans la lutte anti-terroriste au Sahel et disposent d'une importante base de drones à Agadez (nord), construite pour environ 100 millions de dollars.
Récemment, la sécurité de ces soldats est devenue une priorité pour Washington.
Samedi dernier, des milliers de personnes ont manifesté à Niamey pour exiger leur départ sans délai, à l'initiative notamment d'un regroupement d’une dizaine d'associations soutenant le régime.
Moins d'une semaine plus tôt, mercredi 10 avril, des instructeurs russes sont arrivés à Niamey, tandis que les autorités du pays réceptionnaient leur première livraison de matériel militaire russe dans le cadre de la nouvelle coopération sécuritaire avec Moscou.
Deux jours plus tard, vendredi, Africa Corps -- perçu comme le successeur de la société paramilitaire Wagner en Afrique -- a confirmé son arrivée dans le pays.
Le Niger, comme le Burkina et le Mali voisins, est confronté à des violences terroristes récurrentes et meurtrières depuis des années, perpétrées par des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et au Daesh.
Dans ces trois pays, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d'Etat militaires successifs depuis 2020.