Environ 10.000 personnes ont défilé à Douchanbé le 21 février 2024, en soutien à la proposition de Roustam Emomali, président de la Fédération tadjike de football, de faire adopter par les Nations unies la journée mondiale du football.
Le Tadjikistan, pays d'Asie centrale où les manifestations non autorisées sont de facto inexistantes, a fait défiler des milliers de personnes pour soutenir la proposition des autorités demandant aux Nations unies de proclamer une "journée mondiale du football".
Roustam Emomali n'est autre que le fils du président Emomali Rakhmon, au pouvoir sans discontinuer au Tadjikistan depuis la chute de l'URSS il y a plus de trois décennies.
Le fils du dirigeant tadjik est à la fois à la tête de la Fédération de football d'Asie centrale, du Parlement tadjik, maire de la capitale Douchanbé et ancien joueur professionnel de football.
Sur les photos du cortège publiées par Khovar, les participants, en majorité jeunes, tiennent des drapeaux du Tadjikistan et des portraits du président et son fils, alors que le régime est critiqué par des ONG pour sa dérive autoritaire.
Lors de la récente Coupe d'Asie 2024, l'équipe du Tadjikistan a effectué un parcours historique en atteignant les quarts de finale pour sa première participation.
Les joueurs ont été accueillis en héros à leur retour au pays, l'un des plus pauvres des ex-républiques soviétiques, avec un salaire moyen dépassant à peine les 150 dollars.
Roustam Emomali avait demandé début février à l'ONU de déclarer la journée du football, dernière initiative en date des autorités tadjikes pour développer cette discipline dans ce pays montagneux où les sports de combat restent les plus populaires.
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