Le Sri Lanka approuve un accord de restructuration de sa dette

14:435/10/2024, Saturday
MAJ: 5/10/2024, Saturday
AFP
Cette photo prise le 25 septembre 2024 et diffusée par le bureau du président du Sri Lanka montre le président nouvellement élu du pays, Anura Kumara Dissanayake, s'adressant à la nation à Colombo. Le nouveau président du Sri Lanka a appelé, le 25 septembre, à la reprise "immédiate" des négociations avec le FMI au sujet d'un plan de sauvetage de 2,9 milliards de dollars qui a permis de sauver son pays en faillite tout en lui imposant une douloureuse austérité.
Crédit Photo : Sri Lanka's President Office / AFP
Cette photo prise le 25 septembre 2024 et diffusée par le bureau du président du Sri Lanka montre le président nouvellement élu du pays, Anura Kumara Dissanayake, s'adressant à la nation à Colombo. Le nouveau président du Sri Lanka a appelé, le 25 septembre, à la reprise "immédiate" des négociations avec le FMI au sujet d'un plan de sauvetage de 2,9 milliards de dollars qui a permis de sauver son pays en faillite tout en lui imposant une douloureuse austérité.

Le nouveau gouvernement du Sri Lanka a annoncé avoir approuvé samedi un accord signé par son prédécesseur avec les créanciers privés du pays pour la restructuration d'une dette de 12,5 milliards de dollars en obligations souveraines.

"Les autorités sri-lankaises confirment l'approbation de l'accord de principe annoncé le 19 septembre",
a déclaré dans un communiqué le ministère sri-lankais des Finances.

Frappé en 2022 par la plus grave crise économique et financière de son histoire, le pays a obtenu un an plus tard du Fonds monétaire international (FMI) une aide de 2,9 milliards de dollars (2,6 milliards euros) en échange de sévères mesures d'austérité et d'une restructuration de sa dette.

La crise de 2022 avait conduit le Sri Lanka à faire défaut sur sa dette extérieure d'un montant de 46 milliards de dollars (42 milliards d'euros).


L'ancien chef d'Etat Ranil Wickremesinghe avait annoncé un accord avec les détenteurs d'obligations souveraines et la Banque chinoise de développement, deux jours avant le scrutin présidentiel du 21 septembre.


L'accord prévoyait l'effacement de 27% de la dette en obligations souveraines détenue par les créanciers privés du pays et de 11% des intérêts dus par le Sri Lanka depuis qu'il a fait défaut.

Le nouveau président de gauche du pays, Anura Kumara Dissanayake, a manifesté son intention de
"renégocier"
certaines clauses de l'accord avec le FMI, notamment pour baisser les taxes sur les produits de première nécessité, très impopulaires.

Vijita Herath, le ministre sri-lankais des Finances, a annoncé la venue mercredi à Colombo d'une équipe du FMI pour rencontrer le nouveau gouvernement. Les négociations avec l'institution devraient débuter plus tard ce mois-ci aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.


L'accord de restructuration doit être soumis au Parlement pour ratification.

Des élections législatives anticipées sont prévues le 14 novembre, après la dissolution de l'Assemblée décidée par M. Dissanayake peu après avoir été investi.


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