Crédit Photo : RODGER BOSCH / AFP Archive
Cette photographie prise le 6 février 2024 montre une vue générale de la centrale nucléaire de Koeberg, dans la banlieue du Cap, en Afrique du Sud.
Le Sénégal travaillerait sur un projet visant à doter le pays de réacteurs nucléaires à des fins d'enseignement, de formation et de recherche-développement, a déclaré la directrice générale de l’Autorité sénégalaise de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires (ARSN), Pr Ndèye Arame Boye Faye.
"Ces réacteurs nucléaires de recherche vont assurer des enseignements, une formation théorique et pratique d’ingénieurs aptes à utiliser demain cette technologie au profit du Sénégal"
, a-t-elle dit à l’Agence de la Presse Sénégalaise (APS), en marge d’un cours national de formation sur les mesures de prévention et de protection contre les menaces internes, animé par des experts.
La directrice a aussi précisé que ces réacteurs peuvent aussi produire des
, c’est-à-dire des médicaments radioactifs utilisés dans le traitement de la médecine nucléaire pour traiter les cellules cancéreuses.
Pr Ndèye Arame Boye Faye signale qu’au Sénégal, cette technologie est utilisée à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff où
"il y a un service de médecine nucléaire fonctionnel"
.
"On peut faire, au niveau de cette structure hospitalière, la détection de certaines maladies cancérigènes"
, a-t-elle souligné.
La Professeure a aussi laissé entendre que le Sénégal, dans sa stratégie de mix-énergétique, pourrait se pencher sur l'utilisation du nucléaire dans la production de l'énergie en se dotant de centrales nucléaires.
Actuellement,
"il y a beaucoup de pays africains qui commencent à exprimer le souhait de disposer de cette technologie de centrales nucléaires qui produisent de l’électricité"
, a-t-elle signalé.
Le Sénégal produit déjà 30% de son électricité à partir d'énergies renouvelables depuis 2022 et vise les 40% à l'horizon 2030.
Dans le domaine de l’agriculture, a poursuivi la directrice de l’ARSN, la possibilité d’utiliser des machines irradiateurs pour ralentir le processus de pourrissement et augmenter la durée de conservation des aliments et fruits est également à l’étude au Sénégal.
"Le Sénégal est en train d’utiliser des sources radioactives dans beaucoup de secteurs de développement, mais il faut mettre en place les mesures sécuritaires nécessaires"
, a-t-elle insisté.
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