Lors d'une conférence-débat et d'information, tenue mercredi à Rabat, et consacrée aux attaques hostiles, flagrantes et répétées contre le Royaume par le Parlement Européen, les députés, les experts et les juristes ont affirmé que le Maroc, qui dispose de tous les moyens garantissant et préservant les droits de l’Homme, n’est pas tenu de fournir un certificat de bonne conduite en la matière.
Les intervenants ont relevé que le Royaume n’est pas devant l’obligation de se justifier ou de prouver son innocence, rejetant que le Maroc soit l’objet de surenchères au sein du PE.
Intervenant à cette occasion, le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami, a rappelé que la campagne ourdie menée contre le Maroc par un courant au sein du PE a abouti à l’adoption, le 19 janvier dernier, d’une résolution non contraignante sur le respect de la liberté d’expression dans le Royaume, notant que cette campagne s’est poursuivie par l’accueil au sein de l’institution européenne par un groupe isolé d’eurodéputés d’une personne partisane du séparatisme et du terrorisme et par le débat sur des allégations d’espionnage de responsables d’un pays européen.
La liste des allégations est longue comme en témoigne l’intention délibérée des parrains des actes hostiles et attentatoires au Maroc, a-t-il poursuivi, soulignant que les motifs et les visées de cette agression sont bien connus puisqu’elle cible le positionnement international du Royaume, son émergence économique et sa place sur l’échiquier international et continental.
Évoquant la liberté d’expression et d’opinion au Maroc, M. Talbi Alami a relevé que nul ne peut douter que le Royaume est un Etat de droit et des institutions, un Etat avec une démocratie institutionnelle exercée par des partis et des syndicats à travers des élections libres et honnêtes, affirmant que les formations politiques marocaines sont aussi authentiques et crédibles que leurs pairs européennes.
Cette vie démocratique est confortée par une presse libre, plurielle et critique, a-t-il soutenu, notant que les observateurs y compris les Européens sont conscients de la singularité du modèle marocain dans son environnement régional.
De son côté, le président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, Lahcen Haddad a expliqué que le Maroc n’a aucun problème avec l’Union européenne (UE) et ses institutions, que ce soit avec la Commission européenne, qui en est le cœur battant, ou avec le Conseil de l’UE.
Pour appuyer ses propos quant à ces attaques systématiques, le président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE a rappelé que rien qu’en 2022, ces eurodéputés ont posé 112 questions dirigées contre le Maroc et 18 tentatives d’amendement défavorables au Royaume sur des rapports émanant de différentes commissions.
Pour sa part, l’avocat Brahim Rachidi a souligné que cette résolution du Parlement européen n’est pas contraignante, mais elle est agitée régulièrement. C’est un sujet «serpent de mer» que certaines officines font sortir par moments pour détourner l’attention de la situation politique et économique en crise dans les pays européens.
Certains pays européens continuent de considérer le Maroc à travers les mêmes «verres opaques» d’avant 2011, a dit Me Rachidi, soulignant qu’il est opportun pour les acteurs politiques et des droits de l’Homme marocains de se mobiliser auprès de ces pays pour leur exposer les progrès qui ont été réalisés au Royaume en termes de droits de l’Homme depuis l’adoption de la Constitution de 2011.
Selon lui, le Maroc d’aujourd’hui n’est pas le Maroc d’hier, et les pays européens sont appelés à réévaluer leurs positions à l’égard du Royaume.