L'Ukraine a lancé le 6 août des milliers de soldats à l'assaut de cette région frontalière, s'emparant de dizaines de localités et de plusieurs centaines de kilomètres carrés. La centrale nucléaire de Koursk se trouve à une cinquantaine de kilomètres de leurs positions.
Depuis plusieurs jours, Moscou agite la menace d'une catastrophe nucléaire en cas d'attaque de l'armée ukrainienne sur ce site.
L'administration de la centrale de Koursk avait affirmé en octobre 2023 que celle-ci avait été la cible de trois drones ukrainiens, qui n'avaient toutefois pas fait de victimes ni de dégâts.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui annoncé jeudi s'être rendu dans la région de Soumy, qui fait face à celle de Koursk, de l'autre côté de la frontière, où il s'est entretenu avec le commandant de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky.
Il a fait état de la conquête d'une nouvelle localité sur le territoire russe, portant le total revendiqué à 94, et a fait de nouveaux prisonniers parmi les soldats russes.
L'armée russe a affirmé de son côté continuer à infliger de lourdes pertes aux Ukrainiens dans la région de Koursk et à empêcher leurs tentatives de percée en profondeur.
Signe de la gravité de la situation sur place, les autorités russes ont déclaré jeudi que les cours dans plus de cent écoles seraient organisés à distance à la rentrée scolaire.
Les soldats russes se trouvent aujourd'hui à une dizaine de kilomètres de Pokrovsk, une ville de 53 000 habitants dont les habitants ont été appelés à évacuer.
Une procédure similaire avait été engagée la semaine dernière contre deux reporters italiens de la chaîne de télévision publique RAI.