L'Autorité de régulation de l'énergie et du pétrole a porté le prix du litre d'essence à plus de 200 shillings kenyans (1,36 dollar), un niveau sans précédent au Kenya.
Les Kényans sont déjà confrontés à une grave crise du coût de la vie, avec une hausse des prix de nombreux produits de base, une série de nouvelles taxes et une chute de la monnaie nationale.
Le ministre de l'Energie, Davis Chirchir, a imputé partiellement cette situation à la réduction de la production pétrolière au début du mois par les principaux producteurs saoudiens et russes, qui a fait grimper les prix mondiaux du brut à leur plus haut niveau depuis 10 mois.
Les prix à la pompe ont augmenté avec la suppression des subventions conformément aux demandes du Fonds monétaire international et le doublement de la TVA sur les produits pétroliers dans le cadre d'une loi de finances très impopulaire qui a été promulguée en juin.
La législation prévoit de nombreux relèvements de taxes qui, selon le gouvernement, sont indispensables pour redresser les finances publiques et alléger le fardeau de la dette publique.
Selon les médias, le gouvernement envisage de nouvelles hausses d'impôts, notamment en augmentant la TVA et les taxes visant entre autres les agriculteurs et les propriétaires de voitures.
Bien que l'inflation au Kenya soit tombée à 6,7% en août, au cours de l'année écoulée, les prix de l'essence ont augmenté de 22%, l'électricité de près de 50% et les produits de première nécessité comme le sucre et les haricots de 61% et 30% respectivement.