Pendant des mois après l'attaque terroriste de 2020, Kafolo, un village du nord de la Côte d'Ivoire, ressemblait à un village fantôme. Quatre ans plus tard, la vie a repris son cours, un résultat que les habitants attribuent à la double réponse de l'État: sociale et militaire.
En juin 2020, une attaque terroriste avait fait 14 morts, suivie de la mort de deux autres soldats en mars 2021. Durant longtemps, la peur des retours des terroristes a paralysé la vie locale, poussant les habitants à déserter leurs champs et à fermer leurs commerces.
Le programme forme les jeunes à de nouveaux métiers, leur offrant une alternative aux tentations terroristes.
Kambiré Koko, 18 ans, travaille dans un atelier de ferronnerie grâce à ce programme.
Quand tu ne fais rien, tu es tenté si on te propose de l'argent et une moto pour aller dans de mauvais coins.
D'autres habitants ont bénéficié de prêts, comme Naminata Bamba, qui a rouvert son restaurant, ou Lamissa Traoré, commerçant et président des jeunes, qui a pu envoyer ses enfants à l'école grâce à cette aide.
La sécurité a également été renforcée avec une présence militaire accrue. Aucun incident majeur n'a été signalé depuis près de trois ans, et les habitants se sentent rassurés.
Le chef Bamba déclare:
Les militaires veillent sur nous. L'agriculture a même repris.
Cependant, de l'autre côté de la Comoé, fleuve servant de frontière avec le Burkina Faso, la situation reste instable.
Et d'ajouter:
Les terroristes sont juste là !