Shigeru Ishiba et Sanae Takaichi, qui pourrait devenir la première femme à occuper ce poste, ont reçu le plus de voix parmi les neuf candidats présents au premier tour de cette élection.
Selon le système politique japonais, le vainqueur de cette élection interne est assuré de succéder à Fumio Kishida, l'actuel Premier ministre devenu impopulaire, qui a renoncé à briguer un nouveau mandat à la tête du parti, l'obligeant ainsi à quitter le gouvernement.
Ce changement de Premier ministre ne devrait cependant pas entraîner de modifications majeures dans la politique actuelle du Japon.
Les relations entre le Japon et la Chine, marquées par des rivalités géopolitiques et des différends territoriaux, sont régulièrement tendues. Des incidents militaires récents ont aggravé la situation, notamment le passage d'un porte-avions chinois entre des îles japonaises, auquel Tokyo a répondu en faisant traverser pour la première fois le détroit de Taïwan par un de ses navires de guerre.
Le duel final opposera finalement les deux candidats les plus expérimentés. Sanae Takaichi, qui pourrait devenir la première femme à la tête du Japon, représente l'aile conservatrice du PLD. Proche de l'ex-Premier ministre Shinzo Abe, assassiné en juillet 2022, elle est une nationaliste appréciée des conservateurs, et son élection pourrait irriter Pékin et Séoul.
Shigeru Ishiba, ancien ministre de la Défense, est populaire auprès des électeurs, mais moins apprécié des parlementaires du parti, dont les voix sont décisives dans cette élection à deux tours. Il a déjà échoué à quatre reprises dans cette compétition interne.
Quant à Fumio Kishida, en poste depuis octobre 2021, sa popularité a été affaiblie par l'inflation et des scandales politico-financiers qui ont ébranlé le PLD. Durant son mandat, il a fermement soutenu l'Ukraine après l'invasion russe et renforcé la politique de défense japonaise face aux ambitions croissantes de la Chine dans la région Asie-Pacifique.