La parution du livre "La France, tu l'aimes mais tu la quittes", le vendredi 26 avril aux éditions Seuil, a fait grand bruit dans l'Hexagone, dans un contexte politique marqué par une montée en puissance de la droite et de l'extrême-droite.
Cet ouvrage, rédigé par les chercheurs Julien Talpin, Alice Picard et Olivier Esteves, se base sur 140 entretiens approfondis, de Français de confession musulmane, qui ont fait le choix de s'installer à l'étranger après avoir subi diverses discriminations, liées à leur religion.
Anadolu a recueilli le témoignage de dizaines d'entre eux, dont certains ont justement participé à l'enquête sociologique publiée vendredi, confirmant que l'islamophobie est l'un des facteurs déterminants de leur décision.
Pour Redouane, 33 ans, installé au Maroc, le choix du départ c'est imposé comme une évidence.
Ce professionnel de la tech a quitté le pays en 2018 confie avoir été particulièrement touché par les discours islamophobes du quotidien.
Je n'étais plus heureux, les journées étaient longues, l'atmosphère était très pesante.
De son côté, Myriam, 32 ans, qui a, comme Redouane, participé à l'étude sociologique contenue dans le livre "La France, tu l'aimes mais tu la quittes" raconte avoir vécu un déclic.
Installée depuis 2018 au Canada, la jeune femme assure avoir décidé de s'expatrier après l'instauration de l'État d'urgence au lendemain des attentats du 13 novembre en région parisienne.
On commençait à sentir un climat d'islamophobie qui s'intensifiait en France.
Le seul regret qu'on aurait pu avoir c'est celui de ne pas être parti plus tôt. Pourquoi on n'a pas de regrets ? Premièrement la Türkiye nous a rendu notre liberté. La Türkiye nous a rendu libres.