Crédit Photo : BAY ISMOYO / AFP
Des membres des forces spéciales de la police indonésienne à Jakarta, le 3 avril 2024.
La police indonésienne a arrêté plus d'une centaine de ressortissants taïwanais sur l'île de Bali où ils sont soupçonnés d'avoir participé à un réseau d'escroqueries en ligne, ont indiqué vendredi les autorités.
Un groupe de 12 femmes et 91 hommes a été interpellé en possession de centaines de téléphones portables et autres appareils électroniques à l'occasion d'une perquisition mercredi dans une villa.
Les suspects, tous de nationalité taïwanaise, sont accusés d'usage illégal des permis d'immigration et d'avoir mené des escroqueries en ligne ciblant les Malaisiens, a déclaré le responsable indonésien de l'immigration, Safar Muhammad Godam.
Mais les autorités indonésiennes ne peuvent les inculper pour des motifs de cybercriminalité car ces activités criminelles présumées ne relèvent pas de leur compétence, a-t-il précisé, indiquant que ses services
"travaillent en étroite collaboration"
avec les autorités concernées, notamment celles de Malaisie.
Le réseau visait
"des individus à l'extérieur du pays, ce qui rend très difficile la définition d'éléments constitutifs d'une infraction pénale dans de tels cas"
, a déclaré M. Godam lors d'une conférence de presse. Il a ajouté:
Les 103 suspects font l'objet de mesures administratives de rétention. Dans un avenir proche, nous procéderons à leur expulsion.
La prolifération en Asie du Sud-Est de réseaux de cybercriminalité est devenue une préoccupation croissante ces dernières années, et les autorités de pays comme la Chine, l'Indonésie et la Malaisie ont intensifié leurs efforts pour mettre un terme à leurs activités.
En 2018, la police de Bali avait interpellé 103 ressortissants chinois, ainsi que 11 Indonésiens, pour avoir organisé un réseau de fraudes en ligne ayant rapporté plusieurs millions de dollars et ciblant de riches hommes d'affaires et hommes politiques en Chine.
Un an plus tôt, l'Indonésie avait déjà expulsé 153 ressortissants chinois impliqués dans un réseau accusé de se faire passer pour des policiers ou des responsables de la justice chinois et qui avait escroqué en l'espace de deux ans pour environ 6.000 milliards de roupies (340 millions EUR).
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