Taïwan détecte 35 avions chinois autour de l'île

09:4127/06/2024, Perşembe
AFP
Des avions de chasse chinois se préparant à décoller lors de l'exercice militaire "Joint Sword-2024A" dans un lieu inconnu le 24 mai.
Crédit Photo : COMMANDEMENT DU THÉÂTRE ORIENTAL DE L'ARMÉE POPULAIRE DE LIBÉRATION / AFP
Des avions de chasse chinois se préparant à décoller lors de l'exercice militaire "Joint Sword-2024A" dans un lieu inconnu le 24 mai.

Le ministère de la Défense de Taïwan a rapporté jeudi la détection de 35 avions chinois autour de l'île en l'espace de 24 heures, marquant une augmentation des intrusions depuis l'investiture du nouveau président Lai Ching-te à Taipei.

En plus des avions, sept navires chinois ont également été repérés durant cette période, jusqu'à 06H00 jeudi (2200 GMT mercredi), selon les informations du ministère.


La Chine considère Taïwan comme faisant partie de son territoire et a déclaré qu'elle n'exclurait jamais l'usage de la force pour prendre le contrôle de l'île démocratique. Ces dernières années, Pékin a intensifié sa pression sur Taipei et a organisé des exercices militaires autour de l'île en mai, après l'investiture de Lai Ching-te, qualifié de
"dangereux séparatiste"
par le gouvernement chinois.

Pendant ces manœuvres militaires, la Chine a mobilisé des navires et des avions militaires équipés de munitions réelles, affirmant qu'il s'agissait d'une
"punition sévère"
contre les
"séparatistes"
. Le ministère de la Défense taïwanais a signalé que l'armée chinoise avait envoyé jusqu'à 62 avions militaires en une journée autour de Taïwan.

Suite à ces exercices, Pékin a promis de maintenir la pression militaire sur l'île
"tant que les provocations liées à l'indépendance de Taïwan continueront"
. Le président Lai a répondu lundi que la Chine n'avait
"pas le droit de punir"
les Taïwanais, après que Pékin a inclus la peine de mort dans de nouvelles sanctions pénales visant les sécessionnistes taïwanais présumés la semaine précédente.

Les relations entre les deux parties risquent de se détériorer davantage si la Chine
"n'accepte pas l'existence de la République de Chine et n'entame pas des échanges (...) avec le gouvernement démocratiquement élu et légitime de Taïwan"
, a ajouté M. Lai, en se référant à Taïwan par son nom officiel.

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