Plus de 75 soldats guatémaltèques sont arrivés samedi à Port-au-Prince pour aider la police d'Haïti à enrayer la violence des gangs, au lendemain de l'arrivée d'un premier contingent, portant leur nombre à plus de 150, ont constaté des journalistes.
Ces soldats d'Amérique latine viennent renforcer les effectifs de la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS), dépendante de l'ONU.
La mission, menée par le Kenya et ses quelque 400 policiers, fait face à un manque criant de moyens et n'a pas permis de diminuer les exactions des groupes armés, accusés de nombreux meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.
Pays pauvre des Caraïbes, Haïti est confronté à la violence endémique de gangs armés et à l'instabilité politique.
Le 24 décembre, deux journalistes et un policier ont été tués dans une fusillade provoquée par des groupes armés, lors de la tentative sanglante de réouverture d'un des principaux hôpitaux de la capitale.
Face à la violence endémique et à la faiblesse de la MMAS sur le terrain, les autorités de transition haïtiennes ont appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à transformer la mission multinationale de sécurité en force de l'ONU proprement dite.