L’information, révélée mercredi par le journal Libération, vient ainsi mettre en difficulté la version livrée la veille par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui affirmait, au Palais Bourbon, qu’aucun membre de la police nationale n’était impliqué.
S’il a bien précisé le terme de police nationale, le locataire de la place Beauvau s’est gardé de mentionner la police municipale ou la gendarmerie.
Le compte Tajmaât Service, à l’origine des révélations a, par ailleurs, publié des captures d’écran de profils suspects, dans lesquelles on aperçoit clairement des hommes en uniforme, dont au moins un habillé en gendarme et avec un numéro RIO identifiable et visible.
Au cœur des discussions qu’Anadolu a pu consulter, certains membres du groupe se prévalaient ouvertement de leur qualité de CRS ou de militaires.
Selon les informations d’Anadolu, une plainte collective, portée par Nabil Boudi, avocat au barreau de Paris, est en cours d’élaboration.
Les échanges dévoilés montrent en effet des propos racistes et des menaces, notamment d'assassinats contre des personnalités de gauche comme Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard ou Elsa Faucillon, de La France Insoumise (LFI) ainsi que des personnalités musulmanes françaises, telles que le journaliste Taha Bouhafs et une correspondante d'Anadolu, ainsi que des imams.
Les membres du groupe Telegram appelaient également au meurtre de personnes immigrées sans papiers, ainsi qu'au viol de femmes portant le foulard islamique.
Un attentat terroriste contre une mosquée de Lille, avec une date prédéterminée, faisait également partie des projets du groupe.