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France: Un groupe d’extrême droite publie une liste de personnalités publiques et lance des appels aux crimes

Une plateforme collaborative a divulgué sur son compte Twitter les captures d’écran d’une liste de noms de personnalités publiques visées ainsi que des discussions appelant à agresser des musulmans et des étrangers, qu’elle a partagées après avoir infiltré le groupe nationaliste Français Deter (FRDETER) sur une plateforme de discussion en ligne.

La rédaction
17:22 - 3/04/2023 Pazartesi
MAJ: 17:37 - 3/04/2023 Pazartesi
Yeni Şafak
Crédit photo: Capture d'écran du logo du groupuscule d'extrême droite Français Deter
Crédit photo: Capture d'écran du logo du groupuscule d'extrême droite Français Deter

Les faits ont été révélés dimanche par la plateforme collaborative Tajmaât. À travers une série de tweets, suite à son enquête, cette dernière a dévoilé l'existence d'une communauté rassemblant divers groupes d’extrême droite nommée FR DETER dont les membres aux profils divers, éparpillés dans toute la France, appartiendraient pour certains aux forces de l'ordre ou encore à l'armée.


Selon les informations publiées, le réseau est
"composé de sous groupes départementaux"
dans lesquels
"des modérateurs sont chargés de surveiller et de recruter les personnes les plus actives, afin d'aboutir à des actions coups de poing"
.

Une liste publiée par le groupe néo-nazi au sein de ses réseaux et dévoilée sur Twitter, comprend les noms de personnalités ciblées appartenant aux sphères politique, journalistique mais aussi associative et cultuelle. Ainsi, ils sont plusieurs à avoir appris ce dimanche, à l’instar de la journaliste Feïza Ben Mohamed ou encore l’avocat Nabil Boudil, ou de l'activiste Elias d'Imzalène que leur nom figurait sur ce document
"à ne surtout pas diffuser"
et qui pourrait
"donner des idées à certains de
[leurs]
amis nationalistes"
.

Publication Twitter de la journaliste Feïza Ben Mohamed.

Si les menaces sont à peine dissimulées, à cela l’auteur ajoute qu’il mettra à jour les informations et divulguera si possible de nouveaux noms, ainsi que des renseignements tels que leurs adresses et leurs numéros de téléphone.


Par ailleurs, le compte Twitter Tajmaât a partagé des captures d’écran révélant des échanges à caractère raciste, xénophobe et islamophobe, entre les membres qui appartiendraient à une vingtaine de groupes d’extrême droite, tous sous le giron du groupe nationaliste Français Deter.


Ainsi, dans les discussions révélées, les administrateurs du groupe principal et des sous-groupes départementaux ne cachent pas leur haine envers les maghrébins et les noirs, mais font aussi l'apologie du terrorisme et appellent leurs recrues à des actions violentes comme commettre des
"ratonnades".
Outre les appels à des actions violentes contre des étrangers ou des personnes de couleurs, d'autres expriment leur volonté de violer des femmes voilées.

Publication Twitter de la plateforme coopérative Tajmaât.

Toujours selon Tajmaât, suite à la divulgation sur les réseaux sociaux de l'existence de cette liste et des discussions, le groupuscule d'extrême droite
"a désactivé son site internet et l'ensemble des sous-groupes départementaux ont été supprimés en urgence"
.

Cette affaire n’est pas s’en rappeler la mise en ligne en septembre 2021, sur le site d’extrême droite Fdesouche, d’une liste de personnalités "islamo-gauchistes". Des faits révélés à l’époque par le journaliste et militant franco-algérien, Taha Bouhafs, dont le nom apparaît une nouvelle fois dans la liste établie par les membres du groupe Français Deter.


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