Corée du Sud: le président Yoon Suk-yeol destitué par le Parlement

15:3914/12/2024, суббота
MAJ: 14/12/2024, суббота
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Le président Yoon Suk Yeol prononçant un discours public depuis sa résidence officielle à Séoul, le 14 décembre 2024.
Crédit Photo : AFP /
Le président Yoon Suk Yeol prononçant un discours public depuis sa résidence officielle à Séoul, le 14 décembre 2024.

Les députés sud-coréens ont voté samedi en faveur de la destitution du président Yoon Suk-yeol, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale et de faire museler le Parlement par l'armée le 3 décembre.

Un total de 204 députés ont voté en faveur de la motion et 85 contre. Trois députés se sont abstenus et huit bulletins ont été déclarés nuls, selon le résultat annoncé par le président de la Chambre, précise France 24.


"Je suis profondément frustré (...) mais je dois me retirer"
, a déclaré Yoon Suk-yeol à la télévision, appelant à en finir avec
"la politique de l'excès et de la confrontation"
au profit d'une
"politique de délibération et de considération"
, rapporte le même média.

"La destitution d'aujourd'hui est la grande victoire du peuple et de la démocratie"
, s'est félicité de son côté Park Chan-dae, chef du groupe du Parti démocrate (principale force d'opposition) au Parlement, d'après la même source

Yoon Suk-yeol est désormais suspendu, en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou non sa destitution. Celle-ci dispose pour cela de 180 jours. L'intérim sera assuré par le Premier ministre, Han Duck-soo, précise France 24 rappelant que si la Cour confirme la destitution, Yoon Suk-yeol deviendra le deuxième président de l'histoire de la Corée du Sud à subir ce sort, après Park Geun-hye en 2017.


Le chef de l'État est accusé d'avoir fait vaciller la démocratie sud-coréenne en imposant la loi martiale le 3 décembre et en envoyant l'armée au Parlement pour le museler. Outre la procédure de destitution, il est parallèlement visé par une enquête pour "rébellion" et a interdiction de quitter le pays, rappelle la même source.


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