Ces entreprises, présentes à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), interviennent dans des domaines tels que la formation des troupes, le renseignement, et même des opérations tactiques, dans un contexte de guerre prolongée.
Ces activités suscitent des critiques croissantes. Un rapport de l'ONU a révélé des interactions entre ces forces privées et des groupes armés locaux accusés de crimes de guerre. Bien que les dirigeants d'Agemira et Congo Protection aient démenti tout lien avec ces groupes, leur présence alimente les tensions dans une région déjà instable.
Contactés par la presse, des responsables congolais ont refusé de commenter les révélations de Libération.
Le M23 est souvent perçu comme un outil des intérêts régionaux, bénéficiant d'un soutien militaire et logistique présumé du Rwanda et, dans une moindre mesure, de l'Ouganda. Ces pays ont toujours démenti ces accusations.
Le conflit, alimenté par des rivalités géopolitiques, des tensions ethniques, et la lutte pour le contrôle des ressources naturelles, notamment les minerais stratégiques, a engendré des déplacements massifs de populations et fragilisé davantage une région déjà marquée par des décennies de violences armées.