Le tribunal de première instance d'Abidjan a condamné mercredi Kando Soumahoro, un cadre du parti d'opposition dissous Générations et peuples solidaires (GPS), à 24 mois de prison ferme. Cette condamnation survient après qu'il a signé, début août, une déclaration conjointe de partis d'opposition réclamant une refonte du système électoral, en prévision de l'élection présidentielle de l'année prochaine. Le tribunal a jugé que cet acte constituait un "maintien illégal d'un parti politique".
Les avocats de Soumahoro ont tenté de démontrer que la dissolution du GPS était encore en suspens en raison d'un pourvoi en cassation, mais la cour a rappelé que la dissolution avait été confirmée par la cour d'appel d'Abidjan.
Un contexte de répression politique
La cour avait alors ordonné la dissolution du GPS, l'accusant de se livrer à "des actes subversifs".
Réactions et perspectives
À l'issue du procès, les avocats de Kando Soumahoro ont annoncé leur intention de faire appel. Ils ont toutefois annulé la conférence de presse prévue à la sortie du tribunal.
Par ailleurs, les forces de l'ordre ont dispersé, sans recours à la violence, les partisans de Soumahoro qui s'étaient rassemblés devant le tribunal.
Le maintien de la stabilité et la gestion des oppositions politiques seront des enjeux cruciaux pour le gouvernement ivoirien dans les mois à venir.