Cambodge: Hun Sen propose une loi contre les "terroristes" qui conspireraient contre son fils Premier ministre

13:177/01/2025, mardi
AFP
L'ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen (à gauche) et son fils le Premier ministre cambodgien Hun Manet (à droite) marchent lors d'une cérémonie marquant le 46e anniversaire de la chute du régime des Khmers rouges à Phnom Penh, le 7 janvier 2025.
Crédit Photo : TANG CHHIN SOTHY / AFP
L'ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen (à gauche) et son fils le Premier ministre cambodgien Hun Manet (à droite) marchent lors d'une cérémonie marquant le 46e anniversaire de la chute du régime des Khmers rouges à Phnom Penh, le 7 janvier 2025.

L'ancien Premier ministre Hun Sen, qui a dirigé le Cambodge d'une main de fer pendant près de quarante ans, a proposé mardi la création d'une loi pour assimiler à des "terroristes" les personnes ou groupes qui "conspirent" contre le gouvernement de son fils, Hun Manet.

Le texte, souhaité par l'actuel président du Sénat, vise ceux qui
"planifient ou conspirent pour créer un mouvement extrémiste, semer le chaos et l'insécurité dans la société, provoquer des conflits avec d'autres États et tenter de renverser le gouvernement légitime"
, a-t-il déclaré lors d’un discours à Phnom Penh.

"Il est temps de créer une loi"
contre ces
"terroristes qui doivent être traduits en justice",
a-t-il insisté.

Hun Sen s’est exprimé au cours d’une cérémonie marquant le 46e anniversaire du départ des Khmers rouges, dont le régime ultra-maoïste a causé la mort de près de deux millions de Cambodgiens. Le 7 janvier 1979, ce régime a été renversé par une offensive vietnamienne à laquelle Hun Sen, ancien cadre des Khmers rouges ayant trouvé refuge au Vietnam, avait participé.

Une date controversée


Le 7 janvier est célébré par le pouvoir comme une
"journée de la victoire"
. Cependant, des activistes et opposants y voient également le début de l’occupation vietnamienne du Cambodge, qui a duré dix ans.

Un héritage autoritaire


Hun Sen, auteur d’un coup d’État en 1997, a souvent été accusé par les organisations de défense des droits humains de réprimer les libertés fondamentales pour asseoir son pouvoir.


Après la victoire écrasante de son parti aux législatives de 2023, en l’absence d’une opposition viable, il a cédé le poste de Premier ministre à son fils, Hun Manet. Toutefois, selon des experts, Hun Sen continue de gouverner en coulisses dans son rôle de président du Sénat.


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