Un tribunal cambodgien a condamné jeudi le chef d'un parti d'opposition à deux ans de prison pour incitation au désordre social, dernière affaire pénale en date contre des opposants au gouvernement.
Le tribunal de Phnom Penh a reconnu le président du parti Pouvoir du Peuple, Sun Chanthy, coupable de ce chef d'accusation, souvent utilisé contre les voix critiques au Cambodge. Les groupes de défense des droits humains dénoncent depuis longtemps l'utilisation des affaires judiciaires par le gouvernement cambodgien, dirigé par le Premier ministre Hun Manet, comme un outil pour réduire au silence les dissidents.
Les chefs d'inculpation reposent principalement sur des messages publiés par Sun Chanthy sur les réseaux sociaux, notamment un clip vidéo où il critiquait le gouvernement lors d'une réunion avec des sympathisants au Japon.