Avant la sortie de ses mémoires explosives, Harry nie vouloir blesser sa famille

15:279/01/2023, Pazartesi
MAJ: 9/01/2023, Pazartesi
AFP
Le prince Harry et le prince William lors de l'inauguration d'une statue de leur mère, la princesse Diana, au Sunken Garden de Kensington Palace, à Londres, le 1er juillet 2021. @ Dominic Lipinski / POOL / AFP
Le prince Harry et le prince William lors de l'inauguration d'une statue de leur mère, la princesse Diana, au Sunken Garden de Kensington Palace, à Londres, le 1er juillet 2021. @ Dominic Lipinski / POOL / AFP

Le prince Harry n'a aucune intention de "blesser" sa famille, a-t-il assuré dans une série d'interviews à quelques heures de la parution de ses mémoires, dans lesquelles aucun membre de la monarchie britannique ne semble être pourtant épargné.

"Le Suppléant" sera mis en vente à minuit, mardi. Les passages les plus explosifs ont déjà fait le tour du monde depuis que des librairies en Espagne l'ont placé par erreur dans leurs rayons quelques heures jeudi. 

Les divisions au sein de la royauté britannique y apparaissent sous un jour très cru, confrontant cette institution à l'influence planétaire à une profonde crise à peine quatre mois après la mort de la très populaire Elizabeth II, figure populaire et rassembleuse.

On sait déjà que William, l'héritier du trône, son
"frère bien aimé et ennemi juré"
, est sa principale cible. Mais le roi Charles III, chef d'Etat de 15 pays qui sera couronné le 6 mai, n'est pas non plus épargné. Tout comme Kate, l'épouse de William, et Camilla, la reine consort.

Le prince de 38 ans a donné plusieurs interviews télévisées pour promouvoir et défendre son livre, depuis la Californie où il s'est exilé en 2020 avec son épouse Meghan. 

Pourquoi s'exposer ainsi trois ans après avoir pris ses distances avec la monarchie britannique ?
"Après 38 ans à voir mon histoire racontée par tant de personnes avec des déformations et des manipulations intentionnelles, cela m'a semblé le bon moment de me réapproprier mon histoire et de la raconter moi-même"
, a-t-il expliqué dimanche soir sur la chaîne britannique ITV.
Mais rien
"n'a été fait avec l'intention de blesser ou de faire du tort"
à son père Charles III, son frère William ou sa famille.

Le duc de Sussex est apparu décontracté, sympathique. Mais au fur et à mesure des confidences, il a donné l'impression de se livrer à une thérapie sur la scène publique, sans avoir forcément anticiper les conséquences que cela pourrait avoir pour lui-même.  

Pour le tabloïd The Sun, Harry est un homme
"troublé, seul"

"Une branche d'olivier" 


Le prince l'a lui-même dit lors de l'interview: il ne pense pas que son frère et son père liront "Le Suppléant". Il n'ont d'ailleurs apparemment pas vraiment de contact. Sur la chaîne américaine CBS, il a précisé que William et lui ne se parlaient pas actuellement et qu'il n'avait pas échangé avec son père
"depuis un bon moment"
.

Buckingham Palace n'a pas réagi aux déclarations du prince. Le roi Charles a fait sa première apparition publique dimanche, souriant, en allant à l'église.  

The Sunday Times a cité des proches du prince William affirmant qu'il est
"triste"
, qu'il
"brûle à l'intérieur"
, mais qu'
"il reste silencieux pour le bien de sa famille et du pays"
.

Dans un moment marquant dimanche soir sur ITV, Harry a nié avoir accusé la famille royale de racisme, quand il a dit en mars 2021 à la télévision américaine qu'un membre de celle-ci s'était interrogé sur la couleur de peau qu'aurait son fils à naître, comme son épouse est métisse. Cette interview avait relancé un vif débat au Royaume-Uni sur le racisme.

La presse britannique, en majorité très hostile aux "Sussex", croit y avoir
"une branche d'olivier"
tendue à la famille royale, mais pour les journaux le mal est déjà fait. Harry est allé, dans "Le Suppléant", encore plus loin que ce qui était redouté.  

Dans son livre, Harry accuse William de l'avoir jeté au sol lors d'une dispute en 2019 concernant Meghan, qu'Harry avait épousée l'année précédente.

Il accuse aussi son frère et son épouse Kate d'avoir eu des
"stéréotypes"
envers Meghan, actrice américaine métisse, qui ont
"créé un obstacle"
pour l'accueillir dans la famille.
Harry s'en prend notamment aussi à l'épouse de son père, Camilla, désormais reine consort, affirmant que certains détails de conversations privées publiées dans les médias
"ne pouvaient avoir fuité que"
par elle.
The Guardian a une pensée pour la grand-mère d'Harry, Elizabeth II décédée le 8 septembre à 96 ans:
"Si elle avait vécu pour voir ça, ça n'aurait pas tué la reine. Mais ça aurait pu faire d'elle une républicaine"
, ironise le quotidien.

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