La députée Aurélie Trouvé dénonce la position de la France sur Gaza

10:3113/09/2024, Cuma
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La député française LFI, Aurélie Trouvé.
Crédit Photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
La député française LFI, Aurélie Trouvé.

À l'occasion d'une manifestation des enseignants ce mardi 10 septembre à Paris, Aurélie Trouvé, députée de La France Insoumise, a pris la parole pour exprimer sa préoccupation face à la situation en Palestine. Elle a dénoncé la violence persistante à Gaza, tout en critiquant la position de la France et son soutien militaire indirect à Israël.

Répondant aux questions d'Anadolu, la députée a rappelé qu'une marche pour la paix à Gaza avait eu lieu dimanche 8 septembre.
"Il ne faut pas oublier que le génocide est en cours",
a-t-elle déclaré.

Trouvé a réaffirmé que la lutte pour la paix était essentielle, notamment par la cessation des livraisons d'armes à Israël.
"Nous estimons que ce gouvernement israélien est coupable de crimes de guerre et de génocide"
, a-t-elle ajouté, exhortant le Président français Emmanuel Macron à reconnaître l'État palestinien.

Le contexte humanitaire à Gaza reste dramatique. Depuis le début des offensives israéliennes en octobre 2023, le ministère de la Santé de Gaza rapporte un bilan de plus de 41 000 morts et près de 95 000 blessés.

Les attaques continues ont dévasté une grande partie de la bande de Gaza, sous un blocus qui empêche l'accès aux biens de première nécessité. Israël fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice.


La France, quant à elle, est impliquée dans un scandale lié à la livraison de composants d'armement à Israël. Un article publié par Disclose et Mars actu a révélé que la société française Eurolinks avait expédié au moins 100 000 maillons M27, utilisés pour relier des munitions de fusils-mitrailleurs, à l'entreprise israélienne IMI Systems.

Interrogé par Anadolu sur ces révélations, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait défendu la France en précisant que ces composants étaient destinés à la
"réexportation"
et non à une utilisation directe par l'armée israélienne. Lecornu avait insisté sur le fait que les licences d'exportation étaient soumises à un contrôle strict de la Commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre.

Il avait également souligné que certaines exportations, notamment les composants destinés au Dôme de fer, un système de défense anti-aérienne israélien, étaient purement défensives.
"Ces composants n'ont pas lieu de faire l'objet d'une licence d'interdiction puisqu'ils ne sont pas utilisés à Gaza"
, avait-il précisé.

Malgré ces justifications, la question de la transparence des exportations d'armes françaises vers Israël continue de soulever des préoccupations. Alors que les appels internationaux à un cessez-le-feu s'intensifient, la France reste confrontée à des critiques sur son éventuel rôle dans la prolongation du conflit à Gaza.


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