Le Mali, l'un des pays du Sahel en proie aux actions des rebelles indépendantistes et groupes terroristes, a entamé ces dernières semaines une opération militaire pour reconquérir une grande partie du territoire, du centre au nord du pays.
L'armée malienne poursuit ainsi son avancée vers Kidal, avec l'objectif final de prendre la ville stratégique de Kidal d'ici quelques jours.
Entamée depuis le 1er septembre dernier, la seconde phase du retrait de la Minusma rencontre en effet des difficultés majeures. Sur les huit bases de la mission onusienne encore ouvertes (Kidal, Tessalit, Aguelhok, Douentza, Mopti/Sévaré, Gao, Tombouctou et Bamako), aucune n'a été fermée. Il était prévu toutefois de fermer au moins quatre d'entre elles à la mi-octobre 2023, à savoir les bases de Douentza, Sévaré/Mopti, Aguelhok et Tessalit.
Certains avaient même émis des doutes quant au respect du délai imparti pour la clôture de la première phase du processus de retrait de la Minusma. En ce sens que des violences ont émaillé la rétrocession de la base de la Minusma à Ber, localité relevant de la région de Tombouctou et qui était sous le contrôle de la rébellion avant qu'elle n'y soit chassée par les Forces armées maliennes, désignées le plus souvent par l'acronyme FAMa.
En revanche, pour la deuxième phase du processus de retrait, c'est toujours le statu quo. Pour la Minusma, le blocage actuel est dû à plusieurs facteurs, notamment la reprise des hostilités entre les parties signataires de l'Accord de paix de 2015 (armée malienne et rébellion), l'intensification des attaques terroristes qui n'épargnent pas ses installations et le refus des autorités maliennes de lui accorder des autorisations de mouvements pour démanteler ses différentes bases restantes.
La Minusma avertit ainsi que cette situation entraînerait des pertes financières importantes pour ces pays et empêcherait les Nations unies de soutenir d'autres opérations de maintien de la paix ayant besoin de ces équipements.