La sonde Chang'e 6, qui avait décollé du Centre de lancement spatial de Wenchang, sur l'île tropicale de Hainan (sud), s'est posée comme prévu dans l'immense bassin Pôle Sud-Aitken, l'un des plus grands cratères d'impact connus du système solaire, a affirmé l'agence Chine nouvelle, citant l'administration spatiale chinoise.
La sonde est descendue de son orbite à environ 200 kilomètres de la Lune pour explorer la surface à la recherche d'un site d'atterrissage, a déclaré Huang Wu, un responsable de la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine (CASC), à la chaîne de télévision publique CCTV.
La sonde va tenter de récolter de la matière lunaire et de conduire d'autres expériences dans sa zone d'atterrissage.
Le processus devrait être achevé dans les deux prochains jours, a précisé Chine nouvelle.
Chang'e 6 va ensuite tenter de repartir depuis la face cachée de la Lune.
En 2019, la Chine avait déjà posé un engin sur la face cachée de la Lune, mais il n'avait pas rapporté d'échantillons.
Les scientifiques estiment que la face cachée de la Lune -appelée ainsi parce qu'elle est invisible depuis la Terre et non parce qu'elle ne capte jamais les rayons du soleil- est très prometteuse pour la recherche, car ses cratères sont moins recouverts par d'anciennes coulées de lave que ceux de la face proche et visible.
Il pourrait donc être plus aisé d'y récolter des échantillons, afin de mieux comprendre comment la Lune s'est formée.
La Chine a considérablement développé ses programmes spatiaux sous la présidence de Xi Jinping, injectant des milliards de dollars dans ce secteur afin de rattraper les leaders américain et russe.
Elle a déjà enregistré plusieurs succès, notamment la construction de la station spatiale Tiangong ("Palais céleste") où a été envoyé en avril un nouvel équipage de trois astronautes.
Pékin a l'objectif d'envoyer une mission habitée sur la Lune d'ici 2030 et prévoit d'y construire une base.
L'avancée rapide du programme spatial chinois suscite cependant l'inquiétude de Washington.