Suite au coup d'État survenu au Gabon, le discours du président turc, Recep Tayyip Erdoğan de 2013 est revenu à l’ordre du jour, mettant en exergue les événements récents dans le pays d'Afrique centrale.
Récemment, un nouveau pays africain s'est ajouté à la liste des pays où les coups d'État et l'anticolonialisme se sont succédé. Après le Soudan en 2019, le Mali, la Guinée en 2020, le Tchad en 2021, le Burkina Faso en 2022 et le Niger en 2023, un groupe d'officiers supérieurs de l'armée gabonaise avait annoncé, mercredi, sur les ondes de la Télévision Publique, qu'ils avaient pris le pouvoir.
Le président déchu du Gabon Ali Bongo a été placé en résidence surveillée, avaient indiqué, les militaires putschistes à la télévision d’État.
Cet événement est survenu peu après que le Centre gabonais des élections (CGE) ait confirmé la victoire du président sortant, Ali Bongo, avec 64,27 % des suffrages, lui octroyant ainsi officiellement un troisième mandat.
À la suite du coup d'État militaire au Gabon et de l'annonce du retrait des troupes françaises du pays, le discours que le président turc Erdogan avait prononcé en 2013, au Parlement gabonais lorsqu'il occupait le poste de Premier ministre a réapparu dans l'actualité.
Lors de son allocution, il avait cité un proverbe africain:
Lorsque l'eau baisse, les fourmis mangent les poissons; quand l'eau remonte, les poissons mangent les fourmis.
Lors de son discours, le président turc avait mis en évidence l'évolution des circonstances, l'interdépendance entre la hiérarchie et les rapports de force, et avait souligné l'importance de ne pas s'appuyer seulement sur le pouvoir actuel. Il avait rappelé que les situations évoluent et que les rapports de force peuvent de surcroît s'inverser, tout comme les courants d'une rivière peuvent changer de direction.
Il avait précisé que l'histoire a été le témoin de l'émergence, de l'ascension, et de la prospérité de nombreuses nations, tribus, et pays, de leur accession à une grandeur considérable, mais également de leur déclin et qu'elle a systématiquement contraint les oppresseurs à répondre de leurs actes en temps opportun.