
Énième symbole de la crise du prêt-à-porter français, le groupe IKKS a trouvé un repreneur mais voit ses effectifs réduits de moitié, avec la suppression d’environ 500 emplois sur plus d’un millier, selon une décision rendue vendredi par le tribunal des activités économiques de Paris.
Plombé par la concurrence de la seconde main et de la mode ultra-éphémère venue d’Asie, le secteur de l’habillement français peine à subsister. Dans ce contexte, l’existence d’une offre de reprise sérieuse constituait déjà un soulagement face au risque de liquidation judiciaire, un scénario qui a frappé le groupe d’électroménager Brandt jeudi.
L’entreprise disposait fin août de 473 points de vente en France et dans onze autres pays, et employait 1.287 salariés dans le monde, dont 1.094 en France, selon les administrateurs judiciaires.
IKKS rejoint ainsi la longue liste des enseignes françaises de prêt-à-porter en difficulté, parmi lesquelles Camaïeu, Kookaï, Gap France, Jennyfer, André, San Marina, Minelli, Comptoir des Cotonniers, Princesse Tam Tam ou encore Kaporal.
Après le difficile virage vers la vente en ligne, la crise du Covid-19, l’inflation et désormais la concurrence accrue de la seconde main et de la mode ultra-éphémère, le secteur habillement-textile recule de 1,3 % en 2025 et de 8,5 % depuis 2019, selon l’Institut français de la mode (IFM).










