France: le groupe de mode IKKS trouve repreneur mais perd 500 emplois

18:0615/12/2025, Pazartesi
AFP
Le groupe de mode IKKS a trouvé un repreneur, évitant la liquidation judiciaire, mais la reprise s’accompagne de la suppression d’environ 500 emplois.
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Le groupe de mode IKKS a trouvé un repreneur, évitant la liquidation judiciaire, mais la reprise s’accompagne de la suppression d’environ 500 emplois.

Énième symbole de la crise du prêt-à-porter français, le groupe IKKS a trouvé un repreneur mais voit ses effectifs réduits de moitié, avec la suppression d’environ 500 emplois sur plus d’un millier, selon une décision rendue vendredi par le tribunal des activités économiques de Paris.

Plombé par la concurrence de la seconde main et de la mode ultra-éphémère venue d’Asie, le secteur de l’habillement français peine à subsister. Dans ce contexte, l’existence d’une offre de reprise sérieuse constituait déjà un soulagement face au risque de liquidation judiciaire, un scénario qui a frappé le groupe d’électroménager Brandt jeudi.


L’offre de reprise émane de l’actuel président de la holding HoldIKKS, Santiago Cucci, associé à Michaël Benabou, cofondateur du site de ventes en ligne Veepee. Elle prévoit le maintien de 546 emplois sur 119 points de vente, pour un prix de cession de 700.000 euros et un engagement d’apport à court terme de 16 millions d’euros.

L’entreprise disposait fin août de 473 points de vente en France et dans onze autres pays, et employait 1.287 salariés dans le monde, dont 1.094 en France, selon les administrateurs judiciaires.


IKKS rejoint ainsi la longue liste des enseignes françaises de prêt-à-porter en difficulté, parmi lesquelles Camaïeu, Kookaï, Gap France, Jennyfer, André, San Marina, Minelli, Comptoir des Cotonniers, Princesse Tam Tam ou encore Kaporal.


Avant même la décision du tribunal,
"le plan a commencé à être mis en oeuvre par la direction"
, a expliqué Sébastien Hervé, secrétaire général du syndicat CFDT dans le Maine-et-Loire, où se situe le siège d’IKKS. Il a qualifié la situation de
"coup sur l’emploi terrible"
, tout en soulignant le choix de la
"meilleure"
offre parmi celles déposées afin de sauver la marque haut de gamme pour femmes, hommes et enfants fondée en 1987.

Après le difficile virage vers la vente en ligne, la crise du Covid-19, l’inflation et désormais la concurrence accrue de la seconde main et de la mode ultra-éphémère, le secteur habillement-textile recule de 1,3 % en 2025 et de 8,5 % depuis 2019, selon l’Institut français de la mode (IFM).


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