
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé que les massacres perpétrés par Israël contre la population palestinienne dans la bande de Gaza demeureront une "page sombre" de l’histoire de l’humanité, tout en constituant un véritable "sursaut moral" à l’échelle internationale.
Selon Fidan, la Türkiye s’est imposée comme la voix de la conscience mondiale face au génocide commis à Gaza. Il a souligné que la position ferme adoptée dès le début sur la question palestinienne avait joué un rôle déterminant dans l’aboutissement de l’accord de cessez-le-feu, précisant que les initiatives d’Ankara avaient suscité un large soutien sur la scène internationale.
Le chef de la diplomatie turque a également estimé que l’adhésion croissante, y compris dans les capitales occidentales, à la solution à deux États était en grande partie le fruit d’une diplomatie turque constante et fondée sur des principes. Il a toutefois rappelé que l’instauration d’une paix durable en Palestine nécessiterait du temps, réaffirmant l’engagement de la Türkiye à poursuivre ses efforts avec persévérance et détermination.
Depuis le 10 octobre dernier, la première phase du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël est en vigueur, bien que celui-ci soit quotidiennement violé, causant des centaines de morts. L’offensive israélienne lancée le 8 octobre 2023, qui s’est étendue sur deux ans, a entraîné la mort de plus de 70 000 Palestiniens, fait plus de 171 000 blessés et provoqué la destruction de près de 90 % des infrastructures civiles.
Situation en Syrie
Le ministre a souligné que le 8 décembre 2024 avait ouvert une nouvelle ère d’espoir pour le peuple syrien. Il a affirmé qu’une Syrie stable, libérée des ingérences étrangères, représenterait un facteur clé de stabilité régionale, réitérant le soutien indéfectible de la Türkiye au peuple syrien.
Ce jour-là, les forces révolutionnaires syriennes sont entrées à Damas, annonçant la fin du régime de Bachar al-Assad (2000-2024), successeur de son père Hafez al-Assad (1970-2000).
Guerre Russie-Ukraine
Dans cette optique, Ankara a multiplié les initiatives diplomatiques pour mettre fin au conflit. Le ministre a souligné qu’Istanbul demeurait la seule plateforme permettant aux parties russe et ukrainienne de se rencontrer à un niveau technique et d’échanger sur les bases d’un règlement pacifique.
Il a ajouté que les réunions organisées à Istanbul témoignaient de la confiance accordée à la diplomatie turque, affirmant la disponibilité de la Türkiye à assumer toute initiative et à jouer un rôle de facilitateur pour relancer les négociations et parvenir à une solution diplomatique.
Istanbul a accueilli plusieurs cycles de pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine en mai, juin et juillet 2025, lesquels ont permis des accords portant sur la libération de milliers de prisonniers des deux camps.
Depuis le 24 février 2022, la Russie mène une offensive militaire contre l’Ukraine, subordonnant la fin du conflit au renoncement de Kiev à toute adhésion à des alliances militaires occidentales, une exigence que l’Ukraine considère comme une atteinte à sa souveraineté.









