
Le gouvernement de Espagne a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d’euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits à la location, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.
En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, en particulier dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.
Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n’est au-dessus des lois.
Si le tourisme demeure un moteur de l’économie, de nombreux Espagnols dénoncent toutefois la saturation des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires privilégiant la location touristique, y compris sur Airbnb, jugée nettement plus rentable.
Face à cette montée de la contestation, plusieurs régions et municipalités ont annoncé ces derniers mois des mesures restrictives. À Barcelone, la mairie a ainsi promis de ne pas renouveler les licences d’environ 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.









