Le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni. Crédit photo: JOHN THYS / AFP
La réaction des autorités monétaires dans le monde a été "forte et rapide", a assuré lundi le commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni, au lendemain de l'annonce du rachat en urgence de Credit Suisse par sa compatriote UBS.
"Nous sommes dans un cadre général d'extrême volatilité" mais "nous avons des règles de supervision bancaire fortes et valides",
a-t-il déclaré lors d'une conférence à Milan.
"Les crises ont touché des banques très éloignées les unes des autres, avec des motivations très différentes, et la réaction des autorités monétaires dans le monde a été forte et rapide",
a fait valoir M. Gentiloni.
Peu après un premier choc boursier provoqué par la faillite de la banque américaine SVB, les difficultés de Credit Suisse ont semé la panique sur les marchés ces derniers jours.
Au lendemain du bouclage précipité du rachat de Credit Suisse par UBS, les marchés européens ont ouvert lundi matin en baisse marquée, plombés par les valeurs bancaires.
Cette opération de sauvetage laisse sceptiques les investisseurs effrayés par les risques de déstabilisation du système bancaire.
L'opération va en effet faire perdre 16 milliards de francs suisses à des détenteurs d'obligations à risque dites Additionnal Tier 1, sur lesquels les autorités suisses ont décidé de faire porter une partie du fardeau financier de l'opération.
Une décision extraordinaire alors que les détenteurs de ces titres arrivent normalement avant les actionnaires dans l'ordre de priorité de remboursement en cas de faillite.
"Le secteur bancaire européen est résilient, avec de solides niveaux de capitaux et de liquidités",
a assuré lundi la Banque centrale européenne.